La Fédération des chasseurs accepte les tests d’alcoolémie mais refuse l’interdiction du dimanche après-midi

Par Sarita Modmesaïb
29 octobre 2022 23:27 Mis à jour: 29 octobre 2022 23:27

Face au plan de sécurisation de la chasse annoncé par le gouvernement, la Fédération Nationale des Chasseurs s’y accorde, excepté pour l’interdiction de chasser le dimanche après-midi.

Le 25 octobre dernier, le plan pour sécuriser la chasse a été annoncé par la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérangère Couillard.

En effet, plusieurs accidents se sont succédés depuis l’ouverture de la chasse : un cycliste touché par un plomb de chasse en Ille-et-Vilaine, une femme tuée accidentellement par son compagnon lors d’une battue aux sangliers dans les Côtes d’Armor, ou encore une promeneuse blessée à la tête par du plomb en Gironde…

Angle des 30° et alcoolémie

Parmi les mesures proposées, la règle de l’angle de protection des 30° a été approuvée par la Fédération qui rappelle que cette règle est déjà largement pratiquée, répétée maintes fois lors du permis de chasse.

Sur son site, il est ainsi explicité: « Le chasseur ventre au bois, ne doit pas tirer dans la traque – du moins, c’est généralement énoncé lors des consignes – mais seulement lorsque le gibier aura sauté l’allée, au-delà d’un angle de 30° qui garantit la sécurité des voisins ».

Pour Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs, « si l’État veut absolument enfoncer une porte ouverte […] en disant qu’il faut tirer sur les animaux avec un angle de 30 degrés quand on est en battue, écoutez pourquoi pas », souligne t-il sur France Info, apparemment résigné à tout faire pour calmer les esprits échauffés de certains bords politiques ou écologistes.

A cette règle de tir, vient s’ajouter une mesure d’encadrement de l’état du chasseur et son éventuel taux d’alcoolémie.

Un rapport du Sénat indiquait que 9% des accidents de chasse seraient dus à l’alcool et préconisait l’interdiction de chasser pour toute personne en état d’ébriété ou sous l’emprise de stupéfiants, rappelle Actu.fr

La mesure proposée favorise davantage l’encadrement que l’interdiction : les chasseurs ne devront pas dépasser 0,5 gramme d’alcool par litre (0,5 g/L) de sang sous peine d’être sanctionnés. Des contrôles seront réalisés par l’Office français de la biodiversité (OFB).

« Avec 30 millions de journées de chasse tous les ans pour trois ou quatre accidents liés à l’alcool, les chasseurs ont choisi depuis longtemps. Maintenant, pour sortir de l’hystérie de certains ténors de l’extrême gauche qui veulent nous faire la peau en permanence, il faut mettre un test d’alcoolémie, aucun problème », a jugé Willy Schraen sur France Info.

« On n’est pas des sous-hommes »

En revanche, la mesure qui vise à instaurer des jours « non chassés », en ciblant le dimanche après-midi, ne passe pas à la Fédération. « Il est hors de question qu’on lâche le dimanche après-midi, on n’est pas des sous-hommes », a tonné Mr Schraen.

Au total, les 30 mesures proposées seront affinées et travaillées avec la perspective d’une annonce fin 2022. Ces règles « seront approfondies et enrichies dans les prochaines semaines, en lien avec la Fédération nationale des chasseurs, les associations d’utilisateurs de la nature ainsi que les parlementaires et les élus locaux », a précisé Bérangère Couillard .

Dans un communiqué paru mercredi 26 octobre 2022, le ministère de la Transition écologique se félicite qu’« un consensus se dessine sur l’harmonisation des règles de sécurité dans l’ensemble du territoire ».

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