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La police canadienne suspend un contrat de télécoms avec une entreprise liée au gouvernement chinois

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Photo: : Chris Jackson/Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

La police fédérale canadienne a suspendu jeudi 8 décembre un contrat avec une entreprise liée à Pékin qui lui fournissait des équipements radio, après que la nouvelle a provoqué une levée de boucliers plus tôt cette semaine.
Le contrat d’un demi-million de dollars canadiens pour un système destiné à sécuriser les communications radio terrestres de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) a été octroyé à l’entreprise Sinclair Technologies, basée au Canada mais contrôlée depuis 2017 par la société chinoise Hytera Communications.
« La GRC a suspendu le contrat », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
Interrogé à ce sujet cette semaine, le Premier ministre Justin Trudeau s’était dit « troublé », considérant les mises en garde des agences de sécurité canadiennes contre « des ingérences étrangères dans nos institutions et nos structures ».
Hytera Communications est détenue en partie par le gouvernement chinois et ses produits sont interdits à la vente aux États-Unis.
Cette décision de Washington est venue accentuer les inquiétudes d’Ottawa quant à un potentiel accès de la Chine aux communications de la police fédérale dans un contexte de tensions entre les deux pays.
Une gaffe « stupéfiante »
Le chef de l’opposition conservatrice, Pierre Poilievre, a qualifié l’affaire de gaffe « stupéfiante » qui pourrait « sortir d’un roman d’espionnage, bien que les personnages de ces romans ne puissent être aussi incompétents ».
Le régulateur américain des télécoms, qui considère Hytera comme posant une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, a interdit en novembre la vente de ses nouveaux produits sur le marché américain, tout comme Huawei.
L’entreprise Hytera est aussi poursuivie en justice aux États-Unis par son concurrent américain Motorola qui l’accuse d’espionnage industriel, ce qu’elle nie.
Un des anciens principaux directeurs de l’entreprise a d’ailleurs récemment plaidé coupable d’association de malfaiteurs visant à voler des secrets industriels, selon des documents judiciaires publiés le 7 décembre.