La préfète de l’Oise autorise l’usage de la force pour disperser les attroupements des opposants de la chasse à courre

Par Emmanuelle Bourdy
28 septembre 2020 08:57 Mis à jour: 28 septembre 2020 08:57

Pour lutter contre les anti-chasse à courre, la préfète de l’Oise a décidé de prendre de nouvelles mesures destinées à disperser les opposants de « tout attroupement ». Pour cela, elle compte employer la force « après sommation ». Le collectif anti-vénerie AVA Picardie ne demande qu’à « tester le dispositif ».

Ce 25 septembre, un arrêté a été pris par la préfète de l’Oise afin de permettre aux forces de l’ordre d’employer « la force après sommation » auprès de ceux qui perturbent les chasses à courre, relate France 3 Hauts-de-France. Cet arrêté a pour but précis de « dissiper tout attroupement qui se constituerait dans les forêts domaniales de Compiègne, Ourscamp-Carlepont, Halatte, Laigue Chantilly et Ermenonville, les mercredis et samedis de 6 heures à 20 heures » et ce, pendant la période de la chasse qui s’étend jusqu’au 31 mars.

La préfète qui vise les anti-chasse à courre estime qu’ils « commettent des actes d’obstruction concertés aux chasses à courre afin d’y faire échec » et « s’en prennent aux chasseurs et aux chiens », faisant allusion à l’agression d’un chasseur qui a eu lieu en décembre 2019 en forêt de Chantilly, alors même que le collectif Abolissons la vénerie aujourd’hui (AVA) n’a jamais été mis en cause dans cette affaire.

Le collectif AVA s’est senti personnellement ciblé par cet arrêté. Stanislas Broniszewski, le fondateur, est ébahi et souligne : « On a appris l’existence de cet arrêté totalement au hasard, en naviguant sur le site de la préfecture. Nous sommes clairement nommés, et pour des raisons fallacieuses », soulignant d’ailleurs le fait que son mouvement possède « une charte qui interdit toute violence. »

Même si les forêts énumérées dans l’arrêté préfectoral sont propriétés de l’État et que la préfecture a tout pouvoir sur celles-ci, les membres d’AVA comptent bien poursuivre leurs actions anti-chasse à courre, c’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait ce samedi 26 septembre. Le militant déclare encore : « On ne change rien, et ça nous permettra de tester le dispositif mis en place par la préfecture. On verra quels moyens ils ont déployés, on verra jusqu’où l’État est capable d’aller. On ne veut pas d’arrestations. »

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