La présidente taïwanaise promet de maintenir le «statu quo» avec Pékin

Par Epoch Times avec AFP
20 mai 2023 12:35 Mis à jour: 21 mai 2023 08:33

La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a promis samedi de maintenir la paix et la stabilité de part et d’autre du détroit de Taïwan face aux menaces de Pékin, qui revendique l’île démocratique autonome, affirmant que « la guerre n’est pas une option ».

Issue d’un parti qui milite traditionnellement pour l’indépendance de l’île, Mme Tsai a déclaré que durant son mandat la population – environ 24 millions d’habitants – avait montré au monde « la détermination de Taïwan à se défendre ».

Ni provocateurs ni agressifs et ne pas céder à la pression

« Face aux attaques civiles et aux menaces militaires de la Chine, les habitants de Taïwan sont calmes et non agressifs, rationnels et non provocateurs », a-t-elle mis en avant samedi. Les relations entre Pékin et Taipei, au plus bas depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a plus de 10 ans, se sont encore dégradées ces dernières années et Pékin a multiplié les incursions militaires autour de l’île.

« La guerre n’est pas une option et aucune des parties ne peut modifier unilatéralement le statu quo d’une manière non pacifique », a encore indiqué Mme Tsai, ajoutant : « Nous ne serons ni provocateurs ni agressifs et nous ne céderons certainement pas à la pression ».

« Pays souverain », affirme William Lai

Taïwan se prépare à la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en janvier 2024 et est considérée comme un référendum sur la posture de Mme Tsai vis-à-vis de Pékin. La présidente de 66 ans a déjà effectué deux mandats et ne peut pas se présenter à sa réélection en raison de la limite des mandats. Son vice-président William Lai a été choisi comme candidat pour le Parti démocrate progressiste au pouvoir.

M. Lai, 63 ans, s’est montré plus direct que Mme Tsai concernant les velléités indépendantistes de Taïwan, déclarant en janvier qu’il considérait Taïwan comme un « pays souverain ». Il affrontera le populaire maire de la municipalité de New Taipei, Hou Yu-ih, du parti d’opposition Kuomintang, qui est traditionnellement favorable à un rapprochement avec Pékin.

M. Lai a estimé que les prochaines élections marqueraient un choix « entre la démocratie et l’autoritarisme », ce que M. Hou a fermement nié lors d’un rassemblement de son parti samedi. « La liberté et la démocratie sont déjà dans notre ADN. (…) Plus que jamais, nous devons, à travers le dialogue et l’interaction, trouver les moyens de réduire les risques de conflit et de maintenir la stabilité dans la région », a-t-il déclaré, accusant le vice-président d’essayer de diviser la population en semant la peur.

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