La sœur du cycliste tué par un chasseur en Haute-Savoie l’accuse de l’avoir violée et se dit « soulagée » par sa mort

19 octobre 2018 21:04 Mis à jour: 19 octobre 2018 21:08

Près d’une semaine après la mort d’un cycliste britannique abattu par un chasseur en Haute-Savoie, la mère et la sœur de la victime se sont réjouies de sa mort, affirmant que le jeune homme de 34 ans était « un monstre ».

Alors que le décès de Mark Sutton, abattu par un chasseur pendant une ballade à vélo le samedi 13 octobre, a suscité la colère des militants anti-chasse, la sœur et la mère de la victime ont exprimé leur « soulagement » au cours d’une interview accordée au tabloïd britannique The Sun.

Un témoignage sans fard tandis que l’émotion est encore vive dans la région et que les messages de condoléances n’ont pas cessé d’affluer sur les réseaux sociaux.

Publié le 16 octobre, le témoignage de Katie Toghill – la sœur de Mark Sutton – et de sa mère Katrina brosse un portrait terrifiant du cycliste tué par balle lors d’un accident de chasse.

Katie Toghill affirme que son frère l’a violée « plus d’une centaine de fois » pendant leur enfance dans une maison du Pays de Galles. La jeune femme, aujourd’hui âgée de 32 ans, n’a jamais porté plainte contre son frère aîné.

« Il me frappait et profitait de moi dans notre chambre depuis que j’avais 8 ans, alors que ma mère était en bas. Il menaçait de me tuer et disait que tout le monde me haïrait si j’en parlais à quelqu’un », a expliqué la jeune femme.

« C’est ce que l’on appelle le karma et je savais qu’il le rattraperait un jour ou l’autre », a-t-elle ajouté.

Écœurées par les nombreux messages de sympathie adressés à la victime depuis l’accident, Katie et sa mère ont décidé de sortir de l’anonymat.

« Je suis soulagée qu’il ait été abattu comme l’animal qu’il était », a déclaré Katie Toghill dans les colonnes du Sun.

Regrettant que Mark Sutton soit « mort aussi rapidement », les deux femmes ont expliqué que le jeune homme aurait même mérité « d’être torturé à mort ».

Une femme de 33 ans prénommée Ann-Marie Mounty a elle aussi fait part de son soulagement en apprenant le décès du cycliste britannique.

Se présentant comme une ex-petite amie de M. Sutton, la jeune femme a déclaré au Sun qu’il leur avait « fait vivre l’enfer ».

« On l’a décrit comme un ange. Nous savons quelle genre de personne il était en réalité. […] C’était un psychopathe», a-t-elle confié.

Le père de Mark Sutton n’a pas tardé à réagir aux propos tenus par Katie Toghill et sa mère en défendant la mémoire de son fils.

« Je suis bouleversé qu’elles essaient de salir son nom maintenant qu’il n’est plus. C’est déjà suffisamment difficile d’accepter la manière dont il est décédé. »

La compagne du cycliste de 34 ans a pour sa part déclaré qu’elle était « dévastée que certains aient choisi de produire ces allégations alors que Mark n’est plus là pour se défendre. »

Philippe Toccanier, procureur de la République de Thonon-les-Bains en Haute-Savoie, a expliqué que Mark Sutton n’avait jamais fait l’objet d’un signalement ou d’une plainte depuis qu’il résidait en France.

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