Le bel et audacieux Cob Gypsy découvert dans un champ anglais – il a l’allure d’un cheval de roman d’amour

Par Louise Bevan
26 mars 2021 21:24 Mis à jour: 10 mai 2021 06:24

Le cheval Cob Gypsy à l’allure majestueuse possède tous les attraits d’un cheval de roman d’amour, ainsi qu’une force incroyable. Son existence aux États-Unis et au Canada est due à une rencontre fortuite entre un cheval solitaire et un couple de passionnés des chevaux dans un champ en Angleterre.

En 1995, Dennis et Cindy Thompson, d’Ocala, en Floride, traversaient la campagne anglaise en voiture pour un voyage d’affaires lorsque Cindy a repéré un beau destrier noir et blanc dans un champ éloigné.

« Nous nous sommes approchés de la clôture et le cheval a accouru vers nous. Nous sommes instantanément tombés sous son charme », se souvient Dennis auprès du Horse Journals.

(Olga_i/Shutterstock)

L’étalon était un « Cob », élevé à dessein par les Roms, ou Gitans, de Grande-Bretagne et d’Irlande après la Seconde Guerre mondiale pour tirer leurs caravanes. Ces chevaux robustes pouvaient supporter la vie sur la route et avaient un tempérament suffisamment doux pour être manipulés par n’importe qui, y compris les enfants.

La race mêlait une lignée de chevaux Shire, Clydesdale, Dales et Frison.

Le fermier a obligeamment présenté Dennis et Cindy au propriétaire de l’étalon, un homme d’origine rom, qui a invité le couple à la foire aux chevaux d’Appleby, dans le comté de Cumbria, ce qui a fait d’eux les premiers Américains à y assister.

Captivés, Dennis et Cindy ont décidé d’introduire le Cob aux États-Unis. Mais d’abord, il leur a fallu trouver un nom accrocheur.

Dans l’ouvrage The Coloured Horse and Pony, de l’auteur anglais Edward Hart, Cindy découvre le mot « vanner » – un cheval qui tire une caravane. (ndt : le Cob Gypsy se dit Gypsy Vanner en Amérique du Nord)

(david muscroft/Shutterstock)

« J’ai eu du mal avec le mot ‘Gitan’, car il peut être utilisé comme une insulte culturelle », admet Dennis. Mais les éleveurs roms ont approuvé, et le terme « Gypsy Vanner » est resté.

Dennis et Cindy ont créé la Gypsy Vanner Horse Society (GVHS) en 1996 et ont importé les deux premières pouliches en Amérique du Nord cette année-là. Moins de six mois plus tard, ils ont introduit le même étalon qui avait attiré l’attention de Cindy dans le champ ce jour-là pour la reproduction.

Ils l’ont rebaptisé Cushti Bok, ce qui signifie « bonne chance » en langue romani. Un autre étalon, The Gypsy King, a rejoint Cushti Bok peu après. « Les Roms ont développé un cheval si merveilleux ; gardons la génétique et l’apparence qu’ils ont créées », a déclaré Dennis.

(critterbiz/Shutterstock)

La GVHS décrit le Cob Gypsy comme étant petit, lourd et musclé, mesurant entre 1,3 et 1,5 m, avec une crinière et une queue pleines et fluides, et des poils longs entre les genoux et les sabots. Le cheval peut être de n’importe quelle couleur ou motif.

Ils nécessitent un toilettage important et peuvent vivre jusqu’à 25 ans.

« Bien sûr, ils sont beaux », a déclaré la directrice exécutive de la GVHS, Kathy Mutti, « mais la raison pour laquelle je les ai choisis est leur tempérament et leur aptitude au dressage. »

« C’est la race de cheval la plus gentille que j’aie jamais connue », a déclaré Dennis.

En plus de tirer des caravanes et des calèches, le Cob Gypsy est un excellent cheval d’équitation, selon The Spruce Pets. Le cheval peut être monté à l’anglaise ou à l’occidentale et peut être entraîné sous diverses formes, du dressage à l’équitation de randonnée. Compte tenu de leur tempérament calme, les Cob Gypsy peuvent également être utilisés dans le cadre de programmes d’équitation thérapeutique.

(arthorse/Shutterstock)

En 2004, Julia et Dan O’Neill, de Once Upon A Farm (dédiée à la race) à Picton, en Ontario, ont été ravis de ce cheval remarquable et ont acheté une pouliche de 4 mois nommée Nimue. Les amateurs de chevaux locaux ont compris. Six passionnés ont inauguré le Canadian Gypsy Vanner Horse Club, qui a contribué à l’organisation de la première foire du Cob près de Toronto en 2011. Près de 5 000 passionnés y ont participé.

Aujourd’hui, selon le Horse Journals, environ 10 % des quelque 3 100 chevaux Cob Gypsy enregistrés vivent au Canada.

« Nous savions tous que ce que nous avions, c’était quelque chose de spécial, et nous savions tous qu’il fallait le montrer », a déclaré Dan. « Nous espérons simplement que cela continuera comme ça. »

(Marina Kondratenko/Shutterstock)
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