Le jeûne intermittent combat le cancer et réduit la toxicité de la chimiothérapie

Par Flora Zhao
16 mars 2024 14:00 Mis à jour: 25 mars 2024 22:04

Ce fut un choc lorsque Fred, ce coach d’arts martiaux fort et athlétique de 48 ans, au régime alimentaire strict et au mode de vie sain, s’est vu diagnostiquer un cancer du côlon à un stade avancé avec une tumeur de 15 cm. 

Totalement abattu et souffrant de fortes douleurs, il est tout d’abord resté alité pendant trois jours sans manger ni boire.

Trois jours plus tard, transcendé par l’instinct de survie, il était de nouveau sur pied, prêt à se battre.

Les nombreux cas de guérison et de régression du cancer grâce au jeûne associé à certains régimes alimentaires, découverts dans des documents traitant de l’incidence des traitements naturels sur les cancers, l’ont incité à les tester sur lui-même.

Fred s’est en premier lieu lancé dans un jeûne de 21 jours.

Après 21 jours de jeûne, son IRM a révélé un miracle : la longueur de la tumeur au niveau du côlon était passée de 15 cm à moins de 7,5 cm, son diamètre ayant également diminué de manière significative.

À la fin de son jeûne, il a adopté un régime cétogène, ou plus précisément un régime carnivore. En effet, il ne pouvait rien manger qui contienne des fibres en raison d’une grave inflammation intestinale. Pendant cette période, il a également adopté le jeûne intermittent et n’a pris qu’un seul repas par jour.

Au cours de sa lutte contre le cancer, il a subi trois séances de chimiothérapie. Le jeûne a permis de réduire les effets négatifs de la chimiothérapie à tel point qu’il n’a pratiquement pas souffert d’effets secondaires tels que la perte de cheveux, les nausées ou la fatigue extrême. Les indicateurs immunitaires de son sang étaient également normaux. Au cours de la deuxième séance de chimiothérapie, il a essayé d’arrêter le jeûne et a subi de graves effets secondaires. Il a repris le jeûne lors de sa troisième séance de chimiothérapie et a obtenu d’excellents résultats.

Ensuite, il a commencé un jeûne de cinq jours et un régime cétogène de deux jours pendant les week-ends pour compléter le deuxième cycle d’un jeûne de 21 jours.

Quatre mois après avoir reçu le diagnostic de cancer, après une nouvelle IRM et une autre analyse de sang, le médecin lui a dit en souriant : « Le cancer a disparu ».

Comment le jeûne intermittent combat-il le cancer ?

Depuis le début des années 1900, les scientifiques ont remarqué les effets positifs de certains régimes alimentaires sur la santé des organismes. Les recherches de l’époque avaient déjà montré que certains régimes alimentaires pouvaient ralentir, voire arrêter la croissance des tumeurs chez les souris de laboratoire, et retarder la récurrence du cancer. Les scientifiques ont mené des centaines d’études sur différents types d’organismes : levures, nématodes, drosophiles, souris, singes rhésus, etc. Après les essais sur les animaux, des expériences à petite échelle ont été menées sur l’homme. Des études préliminaires suggèrent que le jeûne prolongé est sans danger pour certains patients atteints de cancer et qu’il peut réduire la toxicité liée à la chimiothérapie, ainsi qu’inhiber la croissance des tumeurs cancéreuses.

1. Les actions anticancérigènes du jeûne

Le jeûne et le régime cétogène peuvent mettre une personne dans un état de métabolisme des corps cétoniques. Les cellules cancéreuses ne peuvent survivre qu’en métabolisant le glucose et la glutamine, et elles ne peuvent pas métaboliser les corps cétoniques. Par conséquent, de tels régimes reviennent à couper la ration alimentaire des cellules cancéreuses.

Le jeûne et la restriction calorique peuvent réduire la production de facteurs de croissance, de cytokines inflammatoires et d’hormones anabolisantes. Cela entraîne des changements correspondants dans le métabolisme du corps et les niveaux d’hormones, tels que la diminution de la sécrétion d’insuline, l’augmentation de la sensibilité à l’insuline et la diminution de la sécrétion de testostérone et d’œstrogène.

Le jeûne et la restriction calorique peuvent également réduire le stress oxydatif tout en renforçant les effets des antioxydants, en réduisant les dommages à l’ADN induits par les radicaux libres et en activant divers processus de réparation de l’ADN. Des expériences sur des cellules ont également démontré que le jeûne et la restriction calorique peuvent favoriser l’autophagie, un processus par lequel l’organisme recycle les « déchets » cellulaires et élimine les parties endommagées des cellules. Le jeûne peut également inhiber la prolifération cellulaire et ralentir le vieillissement cellulaire.

Ces mécanismes bien étudiés pourraient aider l’organisme à lutter contre le cancer, comme le suggèrent de nombreuses études.

Une étude animale menée à l’université du Wisconsin a montré que les singes qui mangeaient 30% de calories en moins présentaient une réduction de 50% de l’incidence du cancer sporadique (le plus courant étant l’adénocarcinome gastro-intestinal) par rapport aux singes qui suivaient un régime alimentaire non restrictif.

Une étude menée par l’Université Johns Hopkins  avec un suivi médian de 11 ans a montré qu’une intervention intensive sur le mode de vie peut réduire de 16% le risque de cancers liés à l’obésité (notamment le cancer de l’œsophage, le cancer du côlon, le cancer du rectum, le cancer du rein, le cancer du pancréas, le cancer de l’estomac, le cancer du foie, le cancer de la vésicule biliaire, le cancer de la thyroïde, le cancer de l’utérus, le cancer de l’ovaire, le cancer du sein post-ménopausique et le myélome multiple). Les chercheurs pensent que cela est dû à l’intervention sur le mode de vie qui a conduit à la perte de poids des sujets.

Une étude conjointe menée par des scientifiques américains et français a révélé qu’un régime de jeûne associé à de la vitamine C peut traiter plus efficacement certains types de cancer.

2. Le jeûne peut améliorer la chimiothérapie et réduire les effets secondaires

La recherche clinique sur le jeûne chez les patients atteints de cancer en est encore à ses débuts. Cependant, des preuves de plus en plus nombreuses montrent qu’un jeûne de courte durée peut réduire la toxicité de la chimiothérapie tout en renforçant l’efficacité des agents chimiothérapeutiques, améliorant ainsi la qualité de vie des patients atteints de cancer. En effet, le jeûne augmente la résistance au stress des cellules saines, tandis que les cellules tumorales deviennent plus sensibles aux agents chimiothérapeutiques en raison d’un manque de nutriments.

L’expérimentation animale a montré que l’effet inhibiteur du jeûne sur les tumeurs est comparable à celui de la chimiothérapie ; la combinaison du jeûne et de la chimiothérapie a permis d’obtenir le meilleur effet anticancéreux et la réduction la plus significative du volume de la tumeur. De plus, cette approche a produit le plus grand nombre de lymphocytes infiltrant la tumeur. Les expériences ont démontré que le jeûne stimulait également la production de cellules progénitrices lymphoïdes communes.

Des expériences sur des animaux ont montré que le jeûne associé à la chimiothérapie a le meilleur effet anticancéreux. (Epoch Times)

Un essai clinique à petite échelle a montré que le jeûne de courte durée réduit la toxicité hématologique chez les patientes atteintes d’un cancer du sein et recevant une chimiothérapie, par rapport au groupe témoin. Le nombre de globules rouges et de plaquettes a augmenté de manière significative après la chimiothérapie, tandis que les marqueurs reflétant les dommages à l’ADN ont augmenté relativement peu, ce qui indique que le jeûne peut réduire les dommages à l’ADN causés par la chimiothérapie et favoriser son rétablissement.

Une étude portant sur 20 patients atteints de différents types de tumeurs (principalement cancer du sein, cancer de l’ovaire et cancer de l’utérus) a montré que, par rapport aux patients ayant jeûné pendant 24 heures avant la chimiothérapie, les patients ayant jeûné pendant des périodes plus longues (48 heures et 72 heures) présentaient des taux réduits de neutropénie et de neuropathie, ainsi que des augmentations moindres des marqueurs de dommages à l’ADN.

Un autre essai portant sur plus de 30 patientes atteintes d’un cancer gynécologique a montré que les patientes en chimiothérapie qui jeûnaient souffraient moins de maux de tête, de faiblesse et de stomatite. Les scores de toxicité de la chimiothérapie étaient également nettement inférieurs et les reports de chimiothérapie moins nombreux. En outre, les patientes qui jeûnaient avaient une meilleure qualité de vie et moins de fatigue après la chimiothérapie, par rapport à celles qui suivaient un régime normal.

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