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Le Pentagone confirme que des Américains ont été battus en Afghanistan

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Des combattants talibans montent la garde le long d’une route près de la place Zanbaq à Kaboul, le 16 août 2021. Photo de Wakil Kohsar / AFP via Getty Images.

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Durée de lecture: 5 Min.

Des Américains ont été frappés en Afghanistan, a déclaré samedi un responsable militaire américain.
Un jour après avoir annoncé que l’armée était au courant d’informations selon lesquelles des Américains avaient été frappés par des terroristes talibans, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a dit que « nous avons connaissance d’un petit nombre de cas où des Américains […] ont été harcelés et, dans certains cas, frappés ».
« Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un nombre très important, et la plupart des Américains qui ont leur carte d’identité sur eux sont autorisés à passer par les points de contrôle talibans », a-t-il ajouté.
Cet aveu stupéfiant est intervenu alors que l’ambassade des États-Unis a déconseillé aux Américains de se rendre à l’aéroport de Kaboul, tenu par les États-Unis, où des milliers de personnes tentent d’entrer pour fuir le pays avant le départ des troupes américaines.
Les États-Unis travaillent ouvertement avec les talibans pour faciliter l’évacuation, et des combattants talibans contrôlent toute la zone extérieure de l’aéroport.
Le président Joe Biden a déclaré vendredi que les États-Unis étaient en « communication constante » avec les talibans, qui sont désignés comme groupe terroriste par un certain nombre de pays.
L’armée américaine a décidé de ne pas mener d’opérations en dehors de l’aéroport, laissant les Américains et les Afghans se débrouiller seuls jusqu’à ce qu’ils atteignent le complexe.
Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré aux membres du Congrès, lors d’un appel effectué vendredi dernier, que la violence contre les Américains « est inacceptable », a expliqué M. Kirby samedi.
Les commandants américains ont transmis le même message aux commandants talibans, a-t-il ajouté.
« Nous sommes en contact avec les talibans depuis un certain temps, je pense, tout au long de la semaine dernière. Et nous avons certainement fait connaître nos préoccupations », a déclaré M. Kirby.
Selon le porte-parole militaire, le message n’a pas été transmis par les dirigeants talibans à chaque combattant.
« Ce qui semble se passer, c’est que tous les combattants talibans n’ont pas reçu cet ordre ou ont décidé de ne pas obéir à cet ordre », a-t-il déclaré.
Cette révélation intervient alors qu’un nombre croissant de républicains réclament une action plus décisive de la part de l’administration Biden, qui, selon les deux partis, a bâclé le retrait des troupes de l’Afghanistan.
« Au lieu d’aller là-bas et de faire des talibans nos otages, les États-Unis en sont actuellement au septième ou huitième jour de la crise des otages en Afghanistan », a déclaré vendredi sur Fox News le représentant Brian Mast (Parti républicain, Floride), un vétéran de l’armée. « Et tant que nous n’aurons pas inversé ce scénario pour revenir à ce qu’il était avant, nous ne pourrons pas faire sortir nos ressortissants en toute sécurité. »
« Le retrait raté en Afghanistan mené par l’administration Biden a mis des milliers de vies américaines en danger derrière les lignes ennemies », a ajouté samedi sur Twitter le sénateur Rick Scott (Parti républicain, Floride), qui tente de destituer Joe Biden. « Les talibans frappent les Américains, mais Joe Biden continue de se fier à eux et de leur faire confiance. Il est incompétent, déséquilibré, incohérent et inapte. »
Les responsables militaires ont déclaré que l’accent devait être mis sur la sécurisation de l’aéroport et l’évacuation des personnes qui peuvent s’y rendre.
« La mission militaire que nous exécutons actuellement est une opération d’évacuation de non-combattants », a déclaré M. Kirby. « Nous luttons à la fois contre le temps et l’espace. Voilà la course dans laquelle nous nous trouvons en ce moment », a-t-il ajouté plus tard.
Zachary Stieber couvre l’actualité américaine, notamment la politique et les affaires judiciaires. Il a débuté à Epoch Times en tant que reporter pour la ville de New York.