Le plus grand trou jamais enregistré dans la couche d’ozone se referme après sa découverte au-dessus du pôle Nord

Par Louise Bevan
4 mai 2020 00:04 Mis à jour: 4 mai 2020 09:43

Le plus grand trou dans la couche d’ozone jamais enregistré, apparu au début l’année au-dessus du pôle Nord, s’est refermé dernièrement.

Contrairement aux spéculations, les scientifiques expliquent que sa disparition serait due à des températures printanières étonnamment chaudes, et non aux changements environnementaux découlant de la pandémie mondiale.

Le trou, ayant une dimension d’environ trois fois la taille du Groenland, a été remarqué pour la première fois en février 2020. En mars, sa taille était la plus grande selon les enregistrements et a ensuite été déclaré comme referté le 23 avril. Le service de surveillance atmosphérique de Copernic (CAMS) a annoncé la nouvelle sur Twitter, en indiquant qu’une fissure dans le vortex polaire avait permis à l’air riche en ozone d’entrer dans la région arctique, ce qui a soutenu l’ouverture.

Avant ce trou, la plus grande brèche dans la couche d’ozone jamais enregistrée s’est produite en hiver 2011.

« Il est très inhabituel de voir un appauvrissement similaire dans l’ozone de l’hémisphère Nord », a déclaré Antje Inness du CAMS à Euro News, « mais le vortex polaire de cette année a été exceptionnellement fort et persistant, et les températures ont été suffisamment basses pour permettre la formation de nuages stratosphériques pendant plusieurs mois. »

En réponse à la spéculation selon laquelle le trou se serait aminci si rapidement en raison de la réduction de la pollution atmosphérique, le CAMS a répondu sur Twitter :

« Le covid-19 et le confinement qui en a découlé n’ont probablement rien à voir avec cela. Il a été entraîné par un vortex polaire exceptionnellement fort et de longue durée, et n’est pas lié aux changements de la qualité de l’air. »

Le trou d’ozone de l’Arctique, qui s’est ouvert à près de 18 km au-dessus de la surface de la Terre, est le résultat d’un vortex polaire extrêmement froid, où les courants de haute altitude ont généré des nuages stratosphériques qui ont réagi avec les chlorofluorocarbones (CFC) fabriqués par l’homme, appauvrissant la couche d’ozone à un rythme accéléré.

Les données de la NASA indiquent que les niveaux d’ozone au-dessus de l’Arctique ont atteint un niveau record en mars 2020, ce qui coïncide avec la taille la plus importante jamais enregistrée du trou. Tout comme le trou s’est formé rapidement en raison de températures exceptionnellement froides, le CAMS a déclaré que sa disparition est probablement due au réchauffement et à l’éclatement du vortex polaire.

Le trou le plus grand et ayant duré le plus longtemps dans la couche d’ozone est apparu entre juillet et septembre au-dessus du pôle Sud, où la stratosphère est beaucoup plus froide que dans le Nord. Cependant, le vortex polaire de 2020, fort et stable, dans le Nord, a provoqué une plus grande concentration de produits chimiques appauvrissant la couche d’ozone.

La couche d’ozone se trouve entre 14,5 et 35 km au-dessus de la surface de la Terre et protège la vie des rayons UV émis par le Soleil. Pour l’homme, une couche d’ozone appauvrie signifie un risque accru de contracter un cancer de la peau et des cataractes.

Le protocole de Montréal de 1987, signé par 197 pays, s’est engagé à éliminer progressivement les produits chimiques tels que les CFC afin de protéger l’ozone contre de nouveaux dommages. Le trou au-dessus du pôle Sud est en déclin progressif depuis lors.

« Nous ne savons pas ce qui a causé cette dynamique cette année », a déclaré Paul Newman, responsable scientifique des sciences de la terre au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, Maryland, dans un communiqué de presse.

« Mais nous savons que si nous n’avions pas arrêté de mettre des chlorofluorocarbones dans l’atmosphère à cause du protocole de Montréal, a-t-il poursuivi, l’épuisement de l’Arctique cette année aurait été bien pire. »

La fermeture récente du plus grand trou dans la couche d’ozone du pôle Nord est porteuse d’espoir et incite à poursuivre les recherches.

« Nous ne savons pas pour l’instant pourquoi la dynamique a été si inhabituelle cet hiver », a expliqué M. Inness du CAMS, s’adressant à Euro News. « Je suis sûr que de nombreux scientifiques vont faire des études de modélisation pour en trouver les raisons. »

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