Le Royaume-Uni rejoint les États-Unis dans les frappes aériennes au Yémen visant les Houthis

Des personnes évaluent les dégâts causés par des frappes nocturnes attribuées par les médias yéménites aux États-Unis, dans la capitale Sanaa contrôlée par les Houthis, le 27 avril 2025, qui auraient tué deux personnes et en auraient blessé plusieurs autres.
Photo: MOHAMMED HUWAIS/AFP via Getty Images
La Royal Air Force britannique a lancé des frappes aériennes en collaboration avec les États-Unis contre les Houthis du Yémen, ont fait savoir des responsables britanniques le 30 avril.
Il s’agit de la première participation du Royaume-Uni à la nouvelle campagne intensifiée des États-Unis visant le groupe terroriste soutenu par l’Iran.
La campagne, connue sous le nom d’« Opération Rough Rider », vise les terroristes alors que l’administration Trump négocie avec leur principal donateur, l’Iran, sur la poursuite du programme nucléaire de Téhéran.
Le ministère britannique de la Défense a décrit le site visé comme étant « un ensemble de bâtiments utilisés par les terroristes pour fabriquer des drones du type utilisé pour attaquer les navires dans la mer Rouge et le golfe d’Aden, situé à environ 24 km au sud de Sanaa ».
Le ministère a déclaré : « Les Typhoon FGR4 de la Royal Air Force, avec le soutien de ravitailleurs aériens Voyager, ont donc engagé un certain nombre de ces bâtiments à l’aide de bombes guidées de précision Paveway IV, après une planification très minutieuse permettant d’atteindre les cibles avec un risque minimal pour les civils ou les infrastructures non militaires. »
« La frappe a été menée après la tombée de la nuit, alors que la probabilité que des civils se trouvent dans la zone était encore plus faible. »
Aucune information sur les dommages causés par la frappe n’a été mentionnée, pas plus que le nombre de victimes présumées.
Le Commandement central des États-Unis n’a pas encore reconnu la frappe.
« Nous avons mené ces frappes, avec le soutien des États-Unis, afin de réduire les capacités des Houthis et d’empêcher de nouvelles attaques contre les navires britanniques et internationaux », a déclaré le secrétaire d’État britannique à la Défense, John Healey, dans un communiqué publié sur la plateforme de médias sociaux X.
« Cette mesure a été prise en réponse à une menace persistante des Houthis contre la liberté de navigation. »
« La baisse de 55 % du trafic maritime en mer Rouge a déjà coûté des milliards, alimentant l’instabilité régionale et mettant en péril la sécurité économique des familles au Royaume-Uni. »
« Le gouvernement est déterminé à renforcer la stabilité mondiale et à protéger les travailleurs britanniques. »
Ces frappes interviennent avant le passage prévu en mer Rouge du navire amiral de la Royal Navy, le HMS Prince of Wales.
Le porte-avions et ses escortes effectuent des exercices en Méditerranée avant de se rendre dans la région indo-pacifique.
Les Britanniques ont participé à des frappes aériennes aux côtés des États-Unis depuis que l’administration Biden a commencé sa campagne de frappes visant les Houthis en janvier 2024.
Cette dernière action conjointe fait suite à une attaque aérienne présumée des États-Unis le 28 avril, qui, selon les Houthis, aurait touché une prison accueillant des migrants africains, tuant au moins 68 personnes et en blessant 47 autres.
L’armée américaine a indiqué qu’elle menait une enquête.
L’armée américaine a frappé plus de 800 cibles dans le cadre des frappes en cours contre les terroristes houthis, a déclaré le 27 avril le Commandement central des États-Unis (U.S. Central Command).
« Ces frappes ont tué des centaines de combattants houthis et de nombreux dirigeants houthis », a ajouté le commandement dans un communiqué.
Les États-Unis mènent leurs frappes sur le Yémen à partir de leurs deux porte-avions présents dans la région : l’USS Harry S. Truman en mer Rouge et l’USS Carl Vinson en mer d’Arabie.
Les États-Unis ciblent les Houthis en raison des attaques menées par le groupe terroriste contre la navigation en mer Rouge, une route commerciale mondiale cruciale, et contre Israël.
Le gouvernement yéménite lutte également contre les Houthis, qui ont pris le contrôle de certaines régions du pays ces dernières années. Situé au sud de l’Arabie saoudite, le Yémen est bordé par le golfe d’Aden et compte environ 39 millions d’habitants.
Les Houthis, qui soutiennent le Hamas à Gaza, ont déclaré qu’ils attaquaient les navires liés à Israël.
L’Iran a fourni des drones et des technologies de drones à ses alliés de l’axe de la résistance, qui comprend les Houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban.
Tous deux ont utilisé des drones contre Israël, bien que les Houthis se soient plutôt attaqué à la navigation en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandab.

Guy Birchall est un journaliste britannique qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la liberté d'expression et les questions sociales.
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