Le taux de chômage en France tombe à 8,1% – avec une hausse des radiations et des formations

Par Epoch Times avec AFP
13 février 2020 13:01 Mis à jour: 13 février 2020 15:01

Le taux de chômage a nettement baissé en 2019, de 0,7 point, pour s’établir à 8,1% à la fin de l’année, ce qui rend l’objectif d’un taux de 7% à la fin du quinquennat « franchement atteignable », selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Après une pause au troisième trimestre, le taux de chômage, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a repris sa tendance baissière au quatrième avec une diminution de 0,4 point, pour atteindre son plus bas niveau depuis fin 2008, où il était alors de 7,7%, selon l’Insee.

« On s’attendait à une baisse de 0,2 point sur le trimestre. On est un peu surpris de l’ampleur mais ça reste dans la continuité du mouvement observé depuis 2016 », a commenté Sylvain Larrieu, chef de la division synthèse et conjoncture du marché du travail à l’Insee.

Fin 2019, la France (hors Mayotte) comptait 2,424 millions de chômeurs, soit 85.000 de moins sur le trimestre et 183.000 sur un an. En métropole, le taux est descendu à 7,9% de la population active.

Devant la presse, Édouard Philippe s’est « félicité vivement des excellents résultats du chômage ». « La constance, l’effort, les mesures que nous avons prises, produisent des résultats », a-t-il jugé.

Pour Muriel Pénicaud, l’ambition d’Emmanuel Macron d’un taux de 7% en 2022 est désormais « franchement atteignable ».

« On voit une dynamique partout sur le territoire avec 24 départements déjà sous les 7% », s’est réjouie la ministre du Travail. « On n’a jamais autant embauché en CDI, jamais autant formé d’apprentis et de demandeurs d’emploi », a-t-elle vanté.

Le taux d’emploi, c’est-à-dire la proportion des 15-64 ans qui travaillent, a progressé de 0,4 point sur un an à 65,9%, un plus haut depuis que l’Insee mesure cet indicateur.

C’est la conséquence des fortes créations d’emplois enregistrées en 2019 (+210.000 dans le privé) en dépit d’une croissance économique modeste.

La baisse du chômage est également due à une moindre progression de la population active. Le taux d’activité, soit la part des 15-64 ans qui travaillent ou sont au chômage, est quasi stable sur un an à 71,8%.

« Pendant des années, la hausse du taux d’activité était portée par la progression de l’emploi des femmes et des seniors mais ces moteurs semblent moins forts aujourd’hui. Les effets de la dernière réforme des retraites sur l’emploi des seniors ont principalement eu lieu entre 2010 et 2015 et s’atténuent », explique M. Larrieu.

Parmi les autres tendances positives, le léger recul du chômage de longue durée (plus d’un an) de 0,4 point sur un an, même si cela représente encore 965.000 chômeurs.

La part du sous-emploi, c’est-à-dire des personnes qui souhaitent travailler davantage, comme des employés à temps partiel, est aussi en recul sur un an de 0,5 point.

Si le taux de chômage diminue chez les 25-49 ans et les plus de 50 ans, il repart à la hausse en revanche chez les 15-24 ans (+0,7 point) où il atteint 20%.

La baisse enregistrée par l’Insee vient en tout cas confirmer le recul du nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à Pôle emploi qui a diminué de 120.700 en 2019, à 3,5 millions.

Les deux indicateurs vont dans le même sens même s’ils ne mesurent pas la même chose: alors que Pôle emploi recense les personnes inscrites dans ses fichiers, l’Insee sonde chaque trimestre 110.000 personnes de plus de 15 ans.

Sont considérés comme chômeurs au sens du BIT ceux qui réunissent trois critères: ne pas avoir eu d’activité rémunérée au cours d’une semaine de référence, être disponible pour occuper un emploi dans les 15 jours et avoir recherché activement un emploi dans le mois précédent (ou en avoir trouvé un commençant dans moins de trois mois).

Par ailleurs, l’Insee compte 1,7 million de personnes dans « le halo autour du chômage », c’est-à-dire qu’elles souhaitent un emploi mais ne sont pas considérées au chômage car elles ne sont pas disponibles immédiatement.

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