L’enseigne Noz rachète des stocks de Camaïeu aux enchères

Par Sarita Modmesaïb
7 novembre 2022 16:13 Mis à jour: 7 novembre 2022 19:03

Mercredi 2 novembre, les stocks d’articles Camaïeu ont été vendus aux enchères à Vendeville (Nord). C’est le géant du déstockage Noz qui a racheté la quasi totalité du stock.

Presque un mois jour pour jour après la la liquidation et fermeture définitive de l’enseigne Camaïeu, quelque un million et demi d’articles ont été vendus aux enchères ce 2 novembre dernier, dans les locaux de Mercier à Vendeville (Nord).

Manteaux, pantalons, pulls et accessoires issus de magasins et entrepôts ont constitué les 20 lots qui ont été mis aux enchères.

La vente rassemblait une vingtaine de professionnels d’autres enseignes ou d’entreprises de déstockage, reporte BFM Grand Lille.

Ceux-ci s’étaient acquittés d’une caution de 50 000 euros chacun pour y participer, mais c’est l’enseigne Noz qui a raflé la quasi totalité des lots pour un total de 3,8 millions d’euros. Selon la Voix du Nord, c’est « trois fois plus que ce qui était espéré » a expliqué sur place le commissaire-priseur.

Pourtant, l’expert de Mercier, interrogé par La Voix du Nord, a souligné que les stocks valaient « plus de 40 millions d’euros ».

Chez Noz, l’heure ne semblait pourtant pas à la fête. Sébastien Jaffres, le représentant de l’enseigne, a égrené sur un ton fataliste: « Evidemment, ça fait quelque chose mais malheureusement, ça fait partie de la vie des entreprises et tout ce qui sera récupéré dans les magasins sera très rapidement mis en vente dans les magasins Noz. Je pense que d’ici 15 jours, trois semaines, on pourra commencer à voir des produits Camaïeu dans des magasins Noz ».

BFM Grand Lille rappelle que la somme récoltée sera ainsi répartie entre les créanciers, le remboursement des propriétaires des locaux des magasins de Camaïeu ainsi que la prime de 6000 euros destinée aux employés de l’enseigne.

Le 1er octobre dernier, 512 magasins avaient fermé et 2 100 employés se sont retrouvés au chômage. Sur BFM, l’un des employés n’a pas caché son incompréhension et sa colère: « Depuis deux ans, on n’a jamais de marchandise en boutique et là d’un seul coup, ils trouvent des stocks énormes qu’on va vendre à des prix dérisoires. Ca suscite beaucoup de colère parce qu’on a l’impression qu’on a fait exprès de couler les boutiques ».

 

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