Le gouvernement américain a imposé des sanctions radicales à un magnat iranien du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et à son réseau international tentaculaire de sociétés et de filiales, et les a accusés de faciliter des centaines de millions de dollars d’exportations de pétrole et de gaz qui financent le programme d’armement nucléaire de l’Iran et les groupes terroristes mandataires du Moyen-Orient.
Cette mesure, prise par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC : Office of Foreign Assets Control) du département du Trésor américain et annoncée le 22 avril, bloque tous les avoirs liés à Seyed Asadoollah Emamjomeh et à son réseau aux États-Unis et interdit aux Américains de faire des affaires avec eux.
« M. Emamjomeh et son réseau ont cherché à exporter des milliers de cargaisons de GPL, y compris depuis les États-Unis, afin d’échapper aux sanctions américaines et de générer des revenus pour l’Iran », a fait savoir le secrétaire d’État au Trésor, Scott Bessent, dans un communiqué. « Les États-Unis restent déterminés à demander des comptes à ceux qui cherchent à fournir au régime iranien les fonds dont il a besoin pour poursuivre ses activités déstabilisatrices dans la région et dans le monde entier. »
Ces désignations s’inscrivent dans le cadre de la campagne de « pression maximale » menée par le président Donald Trump pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, démanteler ses réseaux terroristes et paralyser son influence régionale en intensifiant les sanctions, l’application de la loi et l’isolement diplomatique.
Les personnes et entités sanctionnées sont accusées de contribuer aux sources de revenus utilisées par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et ses mandataires régionaux, notamment les groupes terroristes du Hezbollah, des Houthis et du Hamas.
Depuis plus de dix ans, Seyed Asadoollah Emamjomeh et son fils, Meisam Emamjomeh – qui fait également l’objet de sanctions – gèrent un empire clandestin de GPL par l’intermédiaire d’un réseau de sociétés basées en Iran, aux Émirats arabes unis et au Royaume-Uni, selon le département du Trésor.
Les entreprises sanctionnées sous leur contrôle sont les suivantes : Caspian Petrochemical FZE, Pearl Petrochemical FZE et Worldwide LPG Limited. Au moins neuf autres sociétés basées en Iran – soupçonnées d’être utilisées pour dissimuler des cargaisons et échapper aux sanctions – ont également été désignées dans le cadre des mesures prises par le Trésor.
Tous les biens ou intérêts dans les biens des personnes ou entités citées qui se trouvent sous la juridiction des États-Unis sont désormais gelés. Des sanctions secondaires pourraient être appliquées aux entreprises non américaines qui continuent à effectuer des transactions avec les entités figurant sur la liste noire.
Cette décision intervient alors que les États-Unis et l’Iran sont engagés dans des négociations sur le programme nucléaire iranien.
Bien que les deux parties aient fait état de progrès lors des discussions qui ont eu lieu à Mascate et à Rome ce mois-ci, les mesures prises par le Trésor américain soulignent la position de Washington qui estime que l’allègement des sanctions ne précédera pas des réductions vérifiables des ambitions nucléaires et balistiques de Téhéran.
L’action de lundi fait suite à des désignations antérieures, en avril, visant des entités iraniennes liées à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI : Atomic Energy Organization of Iran) et à ses programmes d’enrichissement.
Empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire est l’un des piliers de la politique étrangère de Donald Trump, qui s’est toutefois montré ouvert à l’autorisation d’installations nucléaires civiles, à condition que l’enrichissement de l’uranium soit considérablement réduit.
« Je suis pour empêcher l’Iran, très simplement, de disposer de l’arme nucléaire », a récemment déclaré M. Trump à la presse. « Ils ne peuvent pas avoir d’arme nucléaire. [Mais] je veux que l’Iran soit grand, prospère et formidable. »
L’Iran affirme que son programme nucléaire est pacifique. Toutefois, un récent rapport de l’organe de surveillance des Nations unies indique que les niveaux d’enrichissement de Téhéran sont proches de la qualité militaire, suscitant l’inquiétude de Washington, de Tel-Aviv et des capitales européennes. Des responsables américains ont prévenu que l’Iran pourrait être à quelques mois d’assembler plusieurs ogives nucléaires.
Entre-temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a estimé que les discussions avec l’envoyé américain Steve Witkoff s’étaient déroulées dans un « esprit constructif » et que l’ensemble du processus « progressait ».
Un troisième round de négociations est prévu pour le 26 avril à Oman.
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