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Les sous-marins russes pourraient couper l’accès des États-Unis à l’Internet

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Photo d’archive du port de Brest, dans l’ouest de la France, le 21 septembre 2004. On peut y voir le sous-marin russe Vepr de classe Project 971 Chtchouka B. (FRED TANNEAU/AFP/Getty Images)

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Durée de lecture: 3 Min.

Selon le New York Times du 26 octobre, les autorités américaines seraient de plus en plus préoccupées par la présence de certains sous-marins et navires espions russes évoluant à proximité des câbles de communications et du réseau Internet installés sous l’océan.
D’après l’article, si les forces militaires russes venaient à sectionner les câbles de la fibre optique, elles pourraient priver une grande partie de l’Occident de ses moyens de communication.
« Tous les jours, je m’inquiète de ce que les Russes peuvent faire », reconnaît le contre-amiral Frederick Roegge, commandant de la flotte de sous-marins de l’US Navy dans le Pacifique, rapporte l’article.

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Le commandant William Marks, porte-parole de la Marine à Washington, d’ajouter : « ce serait un problème majeur si n’importe quel pays s’en prenait aux câbles de communication ; toutefois, en raison de la nature classifiée des opérations sous-marines, nous n’entrerons pas ici dans les détails ».
D’autres commandants et responsables des services de renseignement, interrogés en privé par les journalistes du Times, déclarent être préoccupés par l’augmentation significative des activités russes le long des itinéraires longeant les câbles. Ils ont détecté des sous-marins et des navires russes, de la mer du Nord à l’Asie du Nord et dans les eaux proches des côtes américaines.
« Le niveau d’activité », révèle un haut diplomate européen au journal new-yorkais, « est comparable à celui de la période de la guerre froide ».
Toutefois, couper l’accès des États-Unis à l’Internet est pratiquement impossible, tempère M. Keir Giles, chercheur associé au Programme Russie et Eurasie, et membre du cercle de réflexion Chatham House.
« Je doute fort que quiconque veuille couper les connexions des États-Unis », annonce-t-il à la BBC. « Tout au plus, cela provoquera dans certaines zones géographiques, une fragilisation des communications Internet ».
Après la publication de l’article du Times, Moscou a répondu par la voix d’un responsable russe, qu’il n’y avait aucune intention de sectionner les câbles.
Sur le site Sputnik News, Vladimir Komoyedov, chef du comité de défense de la Douma de l’État russe et ancien commandant de la Flotte de la mer Noire, ironise : « Les États-Unis ressemblent de plus en plus à la Suède. Ils voient des sous-marins russes partout dans leurs eaux territoriales. La peur a beaucoup d’yeux. Même si ces câbles transmettant les données Internet existent effectivement, nous n’allons certainement pas les endommager ».
Toujours selon Sputnik News, pour l’amiral Viktor Kravchenko, ancien chef d’état-major de la Marine, l’inquiétude des responsables américains n’est due qu’à l’augmentation des manœuvres des sous-marins russes.