Parce que les deux médecins qui les suivaient s’en vont, les transplantés cardiaques du CHU de Limoges ont appris qu’ils seront désormais suivis par le CHU de Bordeaux.
Encore un coup dur pour les transplantés cardiaques dans la région limousine : cela faisait cinq ans déjà que le CHU de Limoges ne pratiquait plus de transplantations cardiaques.
Mais, ce jeudi 16 décembre, la situation a encore évolué : lors d’une réunion d’information avec les équipes médicales de Bordeaux, Limoges et l’ARS, l’Agence Régionale de Santé, il a été décidé que leur suivi médical ne sera plus assuré à Limoges mais à Bordeaux.
En effet, les deux médecins qui assuraient la prise en charge de ces transplantés sont partis pour raison de départ à la retraite et problèmes de santé.
Ça doit être hyper angoissant https://t.co/O2ooWNHlup
— Le Fopulaire (@lefopulaire) December 21, 2021
David Jourdan, directeur des affaires médicales au CHU de Limoges, explique à France 3 que « former un praticien au suivi des transplantés cardiaques est très long. C’est une formation qui dure environ un an. Donc, forcément, on ne peut pas se permettre d’attendre un an ou que les praticiens reviennent. Aujourd’hui, l’expertise est à Bordeaux. On fait les choses pour que cela se pérennise. Quatre praticiens sont disponibles à Bordeaux pour suivre ces patients là. »
La direction du CHU de Limoges assure que les 45 Limousins pourront bénéficier de l’expertise de l’équipe de transplantation cardiaque de l’hôpital Haut-Lévêque de Bordeaux.
Le protocole demeurera le même à Bordeaux qu’à Limoges.
Mais du côté des malades, la nouvelle passe mal. Même s’ils savaient que les deux médecins devaient bientôt s’en aller, ils pensaient que la relève serait assurée dans les temps.
De plus, pour ces patients fragiles, la longueur des déplacements, couplée parfois à des horaires indues, pourraient être sources de fatigue supplémentaire.
« Il y a certains examens qui se pratiquent très tôt, à partir de 8h du matin. Pour être à 8h à Bordeaux au départ de Limoges, cela veut dire qu’il faut partir à 04h30. Donc il y a une fatigue certaine », souligne Michel Dupont, greffé du coeur au CHU de Limoges il y a 22 ans, sur France 3.
Le CHU de Bordeaux souhaite rassurer les 45 patients limousins en leur assurant que des aménagements seront possible pour eux.
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