L’évêque Joseph Strickland du diocèse de Tyler, au Texas, a été démis de ses fonctions par le pape François le 11 novembre.
« Ils avaient le pouvoir de me retirer de la gouvernance du diocèse, mais j’encourage ceux qui sont bouleversés ou troublés par cette évolution à prier pour le pape et à ne pas quitter l’Église », a écrit l’évêque Strickland sur Facebook lundi matin.
La nouvelle en provenance du Vatican a choqué et mis en colère de nombreuses personnes qui soutenaient le respect des enseignements catholiques traditionnels par l’évêque de 65 ans.
Mgr Strickland, qui est le quatrième évêque du diocèse de Tyler depuis 2012, a critiqué ouvertement les positions progressistes du pape François sur la communauté LGBTQ au sein de l’Église.
En juin, le pape François a ordonné une enquête sur la gouvernance pastorale du diocèse de Tyler par l’évêque Dennis Sullivan de Camden, au New Jersey, et l’évêque émérite Gerald Kicanas de Tucson, en Arizona.
« Après des mois d’examen attentif menés par le Dicastère pour les évêques et le Saint-Père, la décision a été prise de demander la démission de Mgr Strickland », selon un communiqué de l’archidiocèse de Galveston-Houston.
Le 9 novembre, la démission de l’évêque a été sollicitée, mais l’évêque Strickland a refusé de renoncer à son poste.
Deux jours plus tard, le Vatican a annoncé que Mgr Strickland avait été « relevé de la direction pastorale du diocèse de Tyler ». Aucune raison n’a été donnée pour le renvoi de l’évêque.
Le pape a nommé Mgr Joe Vásquez, évêque d’Austin, administrateur apolitique du diocèse de Tyler.
« Pendant cette période de transition, nous prions pour que Dieu continue de bénir et de fortifier abondamment l’Église et le peuple saint et fidèle de Dieu, ici et dans le monde entier », a écrit le diocèse de Tyler dans un communiqué.
Dans un entretien avec John-Henry Westen, rédacteur en chef de LifeSiteNews, l’évêque Strickland a déclaré qu’il pensait que sa révocation était le fruit de son soutien à la « vérité de l’Évangile ». LifeSiteNews est un site d’information catholique pro-vie basé au Canada.
L’évêque Strickland a fait savoir qu’il s’était tourné vers la prière pendant la « tempête » qu’il traversait.
Like a Soviet-era dictator, and in a raw exercise of power without provision of law, Pope Francis has removed Bp. Joseph Strickland as bishop of Tyler, TX. pic.twitter.com/4ISOUhYSCn
— Lepanto Institute (@LepantoInst) November 11, 2023
« Le rosaire a pris pour moi une dimension tout à fait étonnante », a-t-il déclaré.
L’évêque a déclaré qu’il ne blâmait pas entièrement le pape pour sa destitution, soulignant les « nombreuses forces qui travaillent sur lui et l’influencent pour prendre ce genre de décisions ».
« La seule réponse que j’ai à cette question est que les forces présentes dans l’Église ne veulent pas de la vérité de l’Évangile », a déclaré l’évêque Strickland à M. Westen.
« Il y a des gens dans l’Église, plutôt que de se glorifier dans la vérité du Christ, qui veulent supprimer des portions significatives de l’Écriture Sainte et dire : « Oh, nous nous sommes trompés » ou « Nous allons simplement l’ignorer. » »
« La vérité est pérenne, éternelle et glorieuse », a poursuivi l’évêque. « Et si vous voulez qu’elle change, alors je suis le problème. »
« Il [Jésus] ne se transforme pas en un être différent de celui qu’il était lorsqu’il est mort sur la croix et qu’il est ressuscité pour nous. Il est le même Seigneur ; il est le Chemin, la Vérité et la Vie, et ceux qui veulent changer cela, pour un jour, en matière d’histoire humaine, nous devons vivre ce jour, mais c’est un moment qui passera, et la vérité prévaudra », a-t-il assuré.
Tout au long de l’entretien, l’évêque Strickland est resté ferme dans sa foi que Dieu le guiderait et qu’il continuerait à servir sa communauté de foi.
Michel J. Matt, rédacteur en chef de The Remnant, un journal catholique national, a réagi à la révocation de l’évêque Strickland sur X en déclarant : « C’est la guerre totale. François représente un danger clair et présent non seulement pour les catholiques du monde entier, mais aussi pour le monde entier lui-même. Il apparaît maintenant qu’il essaie activement d’enterrer la fidélité à l’Église de Jésus-Christ. Qu’il soit anathème ! »
Ouvert au mariage gay
Le pape François a fait des déclarations publiques surprenantes telles que « Qui suis-je pour les juger ? » en réponse à une question sur les prêtres homosexuels lors de sa première conférence de presse papale tenue en juillet 2013.
Le mois dernier, le pape a laissé entendre qu’il était ouvert à ce que des prêtres célèbrent des mariages homosexuels dans l’Église catholique, en réponse à cinq cardinaux conservateurs qui l’ont mis au défi de confirmer l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité avant le synode des évêques qui se tiendra au Vatican en 2023. Au début de l’année, le pape avait déclaré que l’homosexualité n’était pas un crime, mais un péché.
La foi s’est longtemps opposée à ce que l’Église reconnaisse les mariages homosexuels.
« L’Église a une conception très claire du mariage : une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la procréation », a écrit le pape François dans une réponse aux cardinaux. « Seule cette union peut être appelée mariage. »
« Cependant, dans nos relations avec les gens, nous ne devons pas perdre la charité pastorale, qui doit imprégner toutes nos décisions et nos attitudes », a-t-il poursuivi. « La défense de la vérité objective n’est pas la seule expression de cette charité ; elle inclut aussi la bonté, la patience, la compréhension, la tendresse et l’encouragement. Nous ne pouvons donc pas être des juges qui ne font que nier, rejeter et exclure. »
Le pape François a ajouté qu’il n’était pas nécessaire de faire de cette charité pastorale une norme. La question pourrait plutôt être traitée au cas par cas, ajoutant que « la vie de l’Église passe par de nombreux canaux autres que les canaux normatifs ».
La lettre constitue un revirement par rapport à la position du Vatican en 2021, lorsque le pape François avait déclaré que l’Église ne pouvait pas bénir les unions homosexuelles parce que Dieu « ne bénit pas et ne peut pas bénir le péché ».
Epoch Times a contacté l’évêque Strickland pour obtenir un commentaire. « Pour l’instant, je consulte encore mon Dieu », a-t-il répondu. « Je vous ferai savoir quand je vous accorderai une nouvelle interview. Restez bénis ! »
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