Loi sur la sécurité à Hong Kong: rôle limité pour Pékin en matière de renseignement (juriste)
A planned security law would allow Chinese mainland authorities to set up shop in Hong Kong, but their powers would likely be restricted to intelligence gathering and an advisory role, a member of China's top political advisory body said Wednesday.

-Des manifestants de Hong Kong se rassemblent contre la loi chinoise sur la sécurité nationale dans le district de Mongkok le 27 mai 2020 à Hong Kong, Chine. photo de Billy HC Kwok / Getty Images.
La loi controversée sur la sécurité à Hong Kong, débattue à Pékin, pourrait permettre aux autorités chinoises d’établir une agence de renseignement dans le territoire autonome dont le rôle serait consultatif, a affirmé mercredi un juriste.
Le Parlement chinois doit approuver jeudi une proposition de loi sur la sécurité nationale, visant à interdire à Hong Kong « la trahison, la sécession, la sédition et la subversion », après des manifestations quasi quotidiennes et parfois violentes l’an dernier.
Attaque la plus grave contre les libertés de Hong Kong
Le texte a de nouveau mis le feu aux poudres dans l’ancienne colonie britannique, où les opposants au projet y voient l’attaque la plus grave contre les libertés de Hong Kong depuis la rétrocession de la ville à la Chine en 1997.
Permettre aux autorités chinoises de s’installer à Hong Kong
Une disposition du texte pourrait permettre aux autorités chinoises de s’installer à Hong Kong, territoire autonome qui dispose pourtant de sa propre police.
Selon Daniel Fung, spécialiste du droit hongkongais, si une telle agence de sécurité voit le jour, elle aura vraisemblablement un « rôle consultatif » et « limité à la collecte de renseignement ».
Ses fonctions exactes seront définies ultérieurement, a précisé à l’AFP M. Fung, membre de la délégation hongkongaise à la Chambre haute du Parlement chinois (sans pouvoir de décision).
Une large autonomie par rapport à la Chine
Hong Kong jouit d’une très large autonomie par rapport au reste du pays dirigé par le Parti communiste chinois (PCC), en vertu du concept « Un pays, deux systèmes ».
Ses habitants bénéficient ainsi de la liberté d’expression, de la liberté de la presse et d’une justice indépendante. Des droits inconnus en Chine continentale.
M. Fung estime que la nouvelle loi sur la sécurité nationale ne remettra pas en cause ces droits.
« Les suspects ne seront pas transférés vers la Chine pour y être jugés », a-t-il assuré.

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