Les grands médias restent silencieux sur les accusations d’agression sexuelle grave contre Joe Biden

Par Roger L. Simon
28 mars 2020 21:58 Mis à jour: 29 mars 2020 10:41

« Croyez les femmes ! » était le slogan de la gauche libérale lors des auditions de Brett Kavanaugh devant la Cour suprême. Comme pratiquement tout le monde le sait, Christine Blasey Ford a accusé le juge fédéral de l’avoir agressée sexuellement en 1982, à un an ou deux près.

Malgré l’absence de tout semblant de preuve corroborant les faits, tous les démocrates de la commission judiciaire ont pris les propos de cette femme comme paroles d’évangile. Ils ont choisi d’ignorer la règle de la « présomption d’innocence » – qui est pourtant un fondement de la jurisprudence des États-Unis – et ont automatiquement cru l’accusatrice.

Parmi ceux qui sous serment, en cette occasion et en de nombreuses autres, ont affirmé leur adhésion à ce credo réactionnaire « féministe », il y avait un certain Joe Biden.

Joe Biden pour qui nous pouvons citer une autre formule d’une autre figure bien connue (quoique un peu moins patriotique), Geoffrey Chauce, « tel est pris qui croyait prendre. »

Joe Biden a été accusé d’une agression sexuelle bien plus perverse que celle de Kavanaugh et d’une période bien plus récente – 1993 -, époque où le candidat à la présidence était sénateur, et non un lycéen comme l’était le juge.

C’est en 1993 que Tara Reade, alors employée de Joe Biden, affirme que le sénateur l’a agressée dans des endroits peu fréquentés, soit dans l’immeuble de bureaux « Russell », soit au Capitole lui-même.

Je ne vais pas entrer dans les détails de ce qu’elle prétend lui être arrivé – vous pouvez lire des informations à ce sujet ailleurs – sauf que le célèbre sénateur a prétendument été un peu plus loin que cela, en soulevant sa jupe et en mettant les doigts là où ils ne devraient pas être.

Mme Reade était a toujours été beaucoup plus précise, et donc plus crédible que Mme Ford, bien que j’admette que ce ne soit que mon opinion et qu’il manque des preuves tangibles. Il est clair depuis un certain temps que de nos jours, en toute chose, on ne croit que ce qu’on veut bien croire. Je ne fais pas exception. (Je me méfie pourtant intrinsèquement de ceux qui se proclament publiquement « féministes » ardents ou qui s’érigent en chantre de la vertu, respirant ce que nous appelons communément « l’hypocrisie ».)

Mais ce qui m’intéresse ici, c’est le silence quasi-total des médias sur ce scandale qui pourrait faire s’effondrer une candidature à la présidence.

Qui peut douter que s’il s’agissait de Trump, l’accusation aurait fait le tour du monde et serait revenue en quinze minutes, et même moins ? Et pas seulement en rouge à la une du Drudge Report, avide de scoops, mais aussi sur CBS, NBC, le New York Times, etc.
C’est la vérité, même si Mme Reade a porté son accusation actuelle dans l’émission The Katie Halper Show du mercredi. En fait, elle avait déjà eu l’occasion de raconter son histoire il y a presque un an à une association à but non lucratif affiliée au mouvement #metoo. Après avoir donné son accord dans un premier temps, l’association a fait marche arrière en raison d’une accusation selon laquelle Mme Reade était un agent russe. D’où cela vient-il, je me le demande ?

Elle avait à l’époque également raconté l’histoire à sa famille et à ses amis, qui confirment aujourd’hui ses propos.

Pour être juste envers ceux qui remettent en question Mme Reade, ils soulignent que lors de l’élection présidentielle de 2020, elle était une partisane d’Elizabeth Warren et soutient maintenant Bernie Sanders. Mais cela suffit-il pour porter un tel coup de massue à son ancien patron ? Et pourquoi, si elle dit la vérité, aurait-elle envisagé de le soutenir ?

Quoi qu’il en soit, son histoire mérite d’être racontée. Plusieurs médias l’ont déjà fait, dont les médias en ligne The Intercept et Reason, mais pas nos amis des grands médias. Contrairement aux audiences de M. Kavanaugh, ils attendent des preuves à l’appui ou, plus vraisemblablement, ils attendent que tout cela se tasse pour ne pas avoir à écrire ou à dire quoi que ce soit.

Ne les laissons pas faire. Ce n’est pas une accusation banale. Ce que Mme Reade prétend que Joe Biden lui a fait ne vous disqualifie pas seulement pour la présidence. Aujourd’hui, bien que cela se soit produit en 1993, cela vous envoie en prison. Comme nous le rappelle le blog Law & Crime :

« À partir du 3 mai 2019, le District de Columbia a supprimé la prescription de tous les crimes sexuels. Avant cette date, le délai de prescription était de 15 ans pour les abus sexuels (qui est le terme utilisé par le district de Columbia pour désigner un viol) aux premier et deuxième degrés et de 10 ans pour les abus sexuels au troisième degré. »

Roger L. Simon est le principal chroniqueur politique du journal Epoch Times. Il est également un romancier primé et un scénariste nominé aux Oscars. Son dernier livre s’intitule The GOAT.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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