Nominé pour le prix Nobel de la paix, un groupe d’éthique médicale poursuit sa dénonciation des prélèvements d’organes forcés en Chine

"Ces actes horribles vont à l'encontre des droits de l'homme les plus fondamentaux" : Lord Philip Hunt à Epoch Times

Par Eva Fu
5 février 2024 10:07 Mis à jour: 5 février 2024 16:10

Un Lord et élu britannique a déposé la candidature de Doctors Against Forced Organ Harvesting (Médecins contre le prélèvement d’organes forcé ) au prix Nobel de la paix, citant le rôle joué par le groupe d’éthique médicale dans la mise en lumière des « horreurs du prélèvement d’organes forcé  » dans la Chine communiste.

L’organisation à but non lucratif basée à Washington, qui regroupe des médecins du monde entier, a passé environ 17 ans à sensibiliser le public à ces pratiques criminelles, qui sont menées à une échelle industrielle.

Outre des publications examinant les preuves recueillies, le groupe a régulièrement organisé des séminaires en ligne et a lancé une pétition appelant les Nations unies à agir. Cellec-ci a recueilli des millions de signatures à travers le monde au cours d’une période d’environ six ans.

En janvier, DAFOH a appelé les Nations unies à créer un tribunal pénal international pour le prélèvement d’organes forcé du régime chinois, avec le soutien de plus de 100 législateurs, universitaires et groupes de la société civile.

L’auteur de la nomination, Lord Philip Hunt du King’s Heath, a félicité le groupe pour son « travail formidable », qui a permis d’expliquer « pourquoi nous devons agir ».

« Ces actes sont horribles, je pense qu’ils vont à l’encontre des droits de l’homme fondamentaux », a-t-il déclaré à Epoch Times.

Le prélèvement d’organes forcé en Chine, cautionné par l’État, met en danger une population très importante. Les pratiquants du Falun Gong détenus, un mouvement qui compte environ 100 millions de disciples, peuvent être tués par le prélèvement de leurs organes, tout comme les Ouïghours, les Tibétains et les Chrétiens non reconnus par le PCC.

Cette question suscite des inquiétudes croissantes au niveau international depuis que le « China Tribunal », basé à Londres, a confirmé, au terme d’une enquête menée pendant un an, que ces actes odieux se produisaient effectivement en Chine, et ce à une « échelle significative ».

Lors du sommet international sur la liberté religieuse, le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson (Parti républicain – Louisiane), a attiré l’attention sur ce problème et a classé le Parti communiste chinois parmi « les plus répressifs au monde » en raison de ses violations des droits de l’homme. L’année dernière, le Congrès a adopté à une écrasante majorité un projet de loi prévoyant des sanctions pénales, et le Texas a promulgué une loi interdisant aux assureurs de soutenir le tourisme de transplantation d’organes vers la Chine. En 2022, le Parlement européen a voté une résolution condamnant cette « pratique criminelle, inhumaine et contraire à l’éthique ».

Mais M. Hunt, dont les efforts de sensibilisation ont permis de faire passer une loi au Royaume-Uni interdisant aux Britanniques de participer au programme chinois de transplantation d’organes, a été déçu par l’absence de réponses tangibles apportées jusqu’à présent par des organismes internationaux tels que les Nations unies.

Lors du récent examen par les Nations unies de la situation des droits de l’homme en Chine, les accusations contre la Chine ont été condensées en 45 petites secondes. La question du prélèvement d’organes forcé n’a pas été abordée.

M. Hunt a appris l’existence du prélèvement d’organes forcé il y a environ cinq ans, via des défenseurs des droits de l’homme, alors qu’il faisait campagne en faveur d’un projet de loi en faveur des dons d’organes dans son pays. Horrifié d’apprendre ce qui se passe en Chine, il s’est engagé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à mettre fin à ces pratiques illicites.

« Le prélèvement d’organes forcé est un crime terrible, affreux », a-t-il déclaré, soulignant que ces meurtres perpétrés en secret génèrent alimentent une véritable industrie.

Des médecins préparent une greffe de rein sur une photo d’archive. (Pierre-Philippe Marcou/AFP/Getty Images)

Les prisonniers d’opinion, les pratiquants du Falun Gong et les Ouïghours de la région nord-ouest du Xinjiang, toutes ces personnes « méritent beaucoup, beaucoup mieux dans leur vie que la terrible situation dans laquelle elles se trouvent », a-t-il souligné.

« Nous devons faire mieux, nous devons manifester, nous devons faire campagne et nous réussirons à éradiquer cette terrible pratique », a-t-il assuré. Et pour ce faire, a-t-il ajouté, des organisations telles que DAFOH jouent « un rôle incroyablement important ».

« Je leur rends hommage pour tout ce qu’ils ont fait et tout le soutien qu’ils m’ont apporté », a poursuivi M. Hunt.

« Il reste un long chemin à parcourir », mais grâce aux efforts collectifs déployés par DAFOH et d’autres groupes partageant les mêmes idées, « nous pouvons commencer à faire bouger les choses », a-t-il conclu.

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