Palestine : le test de la « réconciliation » approche

29 octobre 2017 00:12 Mis à jour: 29 octobre 2017 00:09

En vertu d’un accord conclu le 12 octobre au Caire après dix ans de divisions délétères, le Hamas, qui gouverne sans partage Gaza depuis 2007, est censé transférer d’ici au 1er décembre tous les pouvoirs à l’Autorité palestinienne, entité internationalement reconnue censée préfigurer un État palestinien indépendant.

Le Hamas avait évincée l’Autorité palestinienne de Gaza au prix d’une quasi guerre civile en 2007.

Le contrôle des forces de sécurité après le transfert de pouvoirs est l’une des questions les plus délicates de ce processus de réconciliation.

Le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas insiste sur le fait que la passation de pouvoirs doit inclure la sécurité.

Mais les responsables du Hamas, présentant le mouvement comme le champion de la résistance à Israël, ont répété qu’il était hors de question de rendre les armes.

Un premier test sérieux est attendu d’ici à mercredi quand le Hamas est supposé transférer le contrôle des frontières à l’Autorité palestinienne.

Le bras armé du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, ont un effectif évalué à 25.000 hommes avec plusieurs milliers de roquettes.

Les forces de sécurité que dirige Tawfiq Abou Naim sont elles chargées de la police intérieure du territoire et leur effectif est évalué à environ 20.000 hommes.

Le chef des forces de sécurité de l’organisation islamiste et terroriste du Hamas à Gaza, qui a quitté l’hôpital samedi après avoir été blessé dans un attentat à la bombe, a affirmé que l’accord de réconciliation palestinienne était toujours sur la bonne voie.

Tawfiq Abou Naim, réputé proche de Yahya Sinouar, l’homme fort du mouvement islamiste dans la bande de Gaza, a été légèrement blessé vendredi dans l’explosion de sa voiture.

L’attaque a été qualifiée par le ministère de l’Intérieur du Hamas de « tentative d’assassinat ratée ».

Le leader du Hamas Ismaël Haniyeh a montré du doigt Israël, sans spécifier ce qui lui permettait de pointer une responsabilité israélienne plutôt qu’un acte entre Palestiniens ou toute autre piste.

Pour lui, l’attentat vise à faire dérailler le rapprochement en cours entre les mouvements palestiniens rivaux.

Taoufiq Abou Naïm a déclaré samedi dans un communiqué que « les objectifs de ceux qui ont commis cet acte ignoble ne seront pas atteints ».

« Nous sommes déterminés à laisser la division derrière nous et à réaliser à tout prix l’importante unité nationale », a-t-il déclaré.

Il a indiqué que la date limite du mercredi 1er novembre pour que le Hamas passe le contrôle des frontières de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne serait respectée.

 

Ce dernier n’est pas le premier dirigeant du Hamas visé par un attentat cette année.

Le 24 mars, Mazen Faqha, un commandant de la branche armée, a été abattu de plusieurs balles à bout portant. Le Hamas a procédé à des dizaines d’arrestations et trois hommes reconnus coupables de l’avoir assassiné pour le compte d’Israël ont été exécutés le 25 mai après un procès de quelques jours.

Le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis d’Amérique, l’Europe, Israël et la plupart des pays du Moyen-Orient qui redoutent la radicalisation de l’islam, il refuse de reconnaître Israël et prône la destruction de l’État hébreu.

 

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