Panda ou iguane bleu: pas que des mauvaises nouvelles dans la nature

22 mai 2018 11:10 Mis à jour: 22 mai 2018 11:23

Panda géant, iguane bleu ou crécerelle de Maurice: le destin de certaines espèces menacées « prouvent » que les mesures de sauvegarde peuvent marcher, signe encourageant dans un monde où la faune et la flore déclinent à une vitesse sans précédent. Replantation de cèdres du Liban, réintroduction en Russie de bécasseaux spatules, tortues vertes suivies par satellite en Australie… Les programmes de conservation permettent parfois de ralentir le déclin souvent provoqué par l’homme et même parfois de l’inverser.

C’est le message que veut faire passer mardi l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en cette journée internationale de la biodiversité. La fameuse « liste rouge » compilée par l’organisation est « la » référence en ce qui concerne les espèces animales et végétales menacées d’extinction.  Elle met en lumière la situation dramatique d’une Terre confrontée à la sixième extinction de masse, beaucoup plus rapide que les cinq autres qui l’ont touchée depuis un demi-milliard d’années.

 

 

 

Les seuls triplés de pandas géants vivants au monde (deux garçons et une fille) ont commencé à vivre ensemble avec leur mère, le panda géant Juxiao. Photo VCG / VCG via Getty Images

Mais « du cèdre du Liban au grand hapalémur (lémurien, NDLR), des histoires prouvent que la conservation marche », préfère mettre en avant mardi l’UICN. « La sixième extinction est en marche » mais « ces réussites en matière de conservation montrent qu’il y a encore un espoir pour l’avenir de notre planète », a renchéri le patron de la « liste rouge » Craig Hilton-Taylor.

L’emblématique panda géant a ainsi vu sa population passer de 1.216 en 1988 à 1.864 en 2014, permettant de le sortir de la catégorie « en danger », même s’il reste « vulnérable ». Mais « les efforts doivent continuer », le changement climatique menaçant les bambous dont il se nourrit, insiste l’UICN. Grâce à la réintroduction d’iguanes bleus élevés en captivité sur l’île de Grand Cayman, l’espèce n’est plus « en danger critique », mais seulement « en danger » depuis 2012 et le nombre de reptiles continue d’augmenter.

 

 

Une crécerelle femelle quitte son nid au château de Landgrafenschloss à Marburg, en Allemagne centrale. PHOTO ARNE DEDERT / AFP / Getty Images

En 1974, les crécerelles de Maurice, avec seulement quatre individus, étaient proches de l’extinction. Aujourd’hui, ces rapaces sont environ 400: une des réussites les plus importantes au monde en matière de sauvegarde des oiseaux, note l’UICN. Sur l’île voisine de Rodrigues, la roussette éponyme est passée d’une centaine d’individus dans les années 1970 à plus de 25.000, grâce à la reforestation.

Quant au grand hapalémur, de la famille des lémuriens, il était considéré comme éteint avant sa « redécouverte » en 1986 dans une région de Madagascar. Et même s’il est toujours « en danger critique », les mesures de sauvegarde « ont des effets positifs ». Et en Ethiopie, l’habitat du loup d’Abyssinie, carnivore le plus menacé d’Afrique, est désormais en très grande partie protégé, même si les efforts de préservation du canidé ont été mis à mal par les maladies transmises par les chiens domestiques.

DC avec AFP

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