Parrainages présidentielle : François Bayrou revendique une réserve de 180 signatures, réparties vendredi

Par Epoch Times avec AFP
23 février 2022 07:03 Mis à jour: 23 février 2022 09:47

Mardi 22 février, le président du MoDem François Bayrou a revendiqué une réserve de 180 élus prêts à endosser les principaux candidats en difficulté pour obtenir les 500 parrainages requis pour la présidentielle, et fera un point avec les volontaires vendredi pour répartir « librement » ces signatures.

« Nous avons atteint à cette heure-ci le seuil de 180 adhésions d’élus qui s’affirment prêts à apporter leurs signatures », a déclaré mardi en début d’après-midi M. Bayrou.

Alors que Marine Le Pen, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon sont à la peine pour réunir ces paraphes à l’approche de la date-butoir du 4 mars, M. Bayrou a lancé le collectif notredemocratie.fr, qui se veut « transpartisan, non inféodé » (…) et garantissant « que les signatures ne signifient pas soutien ».

« Si on se trouvait dans cette situation où des candidats étaient empêchés de se présenter pour des règles formelles (…) cela accroîtrait dangereusement le fossé qui existe entre les citoyens et les institutions », a mis en garde M. Bayrou, ciblant les candidats réunissant pour l’heure 10% d’intentions de vote dans les sondages.

« Éviter le risque » de ne pouvoir concourir

Avec cette réserve, qu’il devrait porter à 200 dès mardi soir, M. Bayrou pense pouvoir « garantir » à Mme Le Pen, M. Zemmour et M. Mélenchon « d’éviter ce risque » de ne pouvoir concourir.

Le pointage bi-hebdomadaire des parrainages par le Conseil constitutionnel jeudi soir sera étudié et « vendredi je proposerai que se réunissent par visio tous les signataires pour voir où l’on en est et que chacun puisse librement se déterminer », a expliqué M. Bayrou. Excluant toute répartition formelle des signatures, qui serait proscrite par les Sages, M. Bayrou a éludé dans un sourire : « On essayera d’être intelligent ensemble ».

Chaque volontaire paraphera ensuite une déclaration stipulant que ce « parrainage ne constitue en rien un soutien politique au candidat concerné », a précisé le maire de Pau qui « donnera l’exemple » en endossant lui-même un de ces candidats « si cela se révèle nécessaire ».

« La légitimité de l’élection sera en cause »

Sans les nommer, M. Bayrou a laissé entendre avoir été directement en contact avec Mme Le Pen et M. Zemmour. « Tous ceux que j’ai eu considèrent que mon initiative risque de leur enlever une belle épine du pied », a-t-il fait valoir.

Quant à M. Mélenchon, qui a pris ses distances avec la démarche en écartant tout « parrainage de groupe administré par un prince », M. Bayrou a assuré ne pas en faire « une affaire ».

« Jean-Luc Mélenchon a un caractère particulier (…) : il est assez facilement chagrin. Même quand on veut lui donner un coup de main sans contrepartie, il manifeste qu’il n’est pas content », a plaisanté M. Bayrou.

« Si des candidats comme lui manquent à cette élection, alors la légitimité de l’élection sera en cause », a encore averti le président du MoDem.

Affirmant vouloir « remettre sur le métier » la question du système de parrainages, M. Bayrou a évoqué quelques pistes : « des parrainages citoyens », ou encore « que les élus puissent parrainer deux personnes ». « Je pense que ce n’est pas grave qu’il y ait des candidats marginaux, le général de Gaulle disait : les électeurs feront le tri », a-t-il plaidé.

Pour l’instant, six candidats ont obtenu leurs 500 signatures, sous réserve de validation définitive de leur candidature par le Conseil constitutionnel : la LR (Les Républicains) Valérie Pécresse, le président sortant Emmanuel Macron, qui n’est pas encore formellement candidat, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière (LO).

 

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