Pérou: des manifestants investissent une mine et menacent ses employés, l’activité partiellement suspendue

Par Epoch Times avec AFP
7 février 2023 10:35 Mis à jour: 7 février 2023 13:53

Le fournisseur péruvien de métaux précieux Buenaventura a suspendu partiellement l’activité d’une de ses mines après avoir affirmé que des manifestants avaient investi ses locaux et menacé ses employés, au moment où le Pérou connaît une vague de manifestations.

Des personnes sont entrées sans autorisation sur le site de la mine Julcani, située dans le centre du Pérou, dimanche vers 11h00 locales (16h00 GMT), et ont forcé des employés à signer un document exigeant l’arrêt complet des opérations, selon l’entreprise.

« Ils ont forcé les travailleurs à abandonner les installations en les menaçant, ont endommagé les bureaux et les véhicules de la mine et ont volé certains biens », a ajouté la société dans un communiqué.

Arrêt des activités et démobilisation de tout le personnel

Buenaventura a ordonné la démobilisation de tout son personnel et suspendu ses activités pour « garantir l’intégrité des travailleurs jusqu’à ce que les conditions de sécurité soient adéquates » dans cette mine située à quelque 500 km au sud-est de Lima.

La société a prévenu que l’arrêt forcé de l’activité dans la mine la « limite » à ne procéder qu’à des « opérations essentielles », ce qui pose un risque pour la sécurité environnementale de la zone, ont signalé les régulateurs nationaux de la protection de l’environnement et de l’énergie.

Vague de protestations depuis décembre

Buenaventura a déclaré que les « actes de vandalisme » ont été commis par « le groupe qui s’est mobilisé dans diverses régions du pays dans le contexte de la situation politique actuelle ».

Julcani est située à Huancavelica, dans le corridor minier du centre et du sud du Pérou. Il s’agit de la plus ancienne mine exploitée par l’entreprise, avec quelque 70 ans d’activité.

Il s’agit de la deuxième exploitation minière touchée par la vague de protestations qui agite le pays depuis décembre et qui réclame la démission de la présidente Dina Boluarte, qui a succédé au dirigeant de gauche Pedro Castillo évincé du pouvoir.

La mine de cuivre péruvienne de Las Bambas, qui fournit environ 2% du volume mondial et est exploitée par la société chinoise MMG, a suspendu ses activités la semaine dernière en raison des blocages routiers conduits par des manifestants opposés au gouvernement.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.