Pfizer-BioNTech et Moderna en passe de gagner des milliards grâce aux doses de rappel du vaccin Covid-19

Par Tom Ozimek
15 août 2021 05:04 Mis à jour: 15 août 2021 09:34

Dans les années à venir, Moderna et Pfizer-BioNTech pourraient récolter des milliards d’euros grâce aux doses de rappels contre le Covid-19. Selon les observateurs et les investisseurs, les revenus pourraient être comparable aux 6 milliards de dollars générés tous les ans avec les vaccins contre la grippe.

Selon Reuters, grâce aux accords couvrant les premières doses et les doses de rappel, Pfizer, son partenaire allemand BioNTech et Moderna se sont assurés ensemble de générer plus de 50 milliards d’euros grâce aux ventes de leurs vaccins contre le Covid-19 jusqu’en 2022.

Les observateurs cités par le média prévoient des revenus de plus de 5,6 milliards d’euros pour l’alliance Pfizer-BioNTech et de 6,4 milliards d’euros pour Moderna, principalement grâce aux doses de rappels. À plus long terme, ces derniers pensent que le marché finira par se stabiliser autour de 4,2 milliards d’euros de revenus annuels, voire plus, à mesure que les concurrents entreront sur le marché.

Moderna n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaires au sujet des prévisions de ventes des doses de rappels, alors qu’un porte-parole de Pfizer a déclaré que la société étaiet en mesure de fournir les prévisions de l’année 2021 uniquement, de 28,4 milliards d’euros pour le vaccin contre le Covid-19.

Lors d’une interview la semaine dernière, le président de Moderna, Stephen Hoge, a déclaré que ce qui allait stimuler le marché des ventes de vaccins contre le Covid-19 à l’avenir n’était pas clair, ajoutant qu’ « à un moment donné, ce marché deviendra plus traditionnel – nous regarderons quelles sont les populations à risque, quelle valeur nous créons, et quel est le nombre de produits qui servent cette valeur. Cela aura finalement un impact sur le prix. »

Lors d’une conférence téléphonique sur les résultats du deuxième trimestre de la société, les dirigeants de Pfizer ont estimé qu’une troisième dose serait nécessaire 6 à 8 mois après la vaccination, puis à intervalles réguliers.

Les fabricants de vaccins ont déclaré que les preuves de la diminution des niveaux d’anticorps chez les personnes entièrement vaccinées après six mois, ainsi que l’augmentation des éclosions dans les régions touchées par le variant Delta, justifiaient la nécessité des doses de rappels.

Cette déclaration intervient alors que, le 12 août, les régulateurs américains ont autorisé les doses de rappel du vaccin contre le Covid-19 de Pfizer-BioNTech et Moderna pour certaines personnes vulnérables et immunodéprimées. L’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) n’a pu être possible qu’avec une mise à jour des autorisations d’utilisation d’urgence des deux vaccins. Plusieurs autres pays, dont Israël et la France, suivent des directives similaires concernant les doses de rappel.

À la suite de la décision de la FDA, le 13 août, un comité consultatif médical clé des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a voté à l’unanimité de recommander les doses de rappels aux Américains immunodéprimés. Cette approbation du comité consultatif sur les pratiques d’immunisation (Advisory Committee on Immunization Practices) a enclenché l’autorisation finale des CDC, le 13 août, ouvrant la voie à un déploiement quasi-immédiat des doses de rappels.

Dans une interview du 12 août, le conseiller médical de la Maison Blanche, Anthony Fauci, a estimé qu’il y avait « de fortes chances » que tout le monde ait besoin d’une dose de rappel, et que c’était « inévitable ».

« Il y a de fortes chances que cela se produise à un moment donné dans le futur », a-t-il déclaré à CBS News.

Dans une autre interview accordée à NBC News le 12 août, M. Fauci a déclaré qu’ « inévitablement, il y aura un moment où nous devrons donner des doses de rappels à toute la population ».

Cette déclaration intervient dans un contexte de recrudescence du variant Delta du virus du PCC (Parti communiste chinois), l’agent pathogène responsable du Covid-19, qui représente actuellement au moins 80 % des nouveaux cas dépistés aux États-Unis.

C’est à peine le mois dernier que l’administration Biden a signalé pour la première fois que certains groupes auraient besoin de doses de rappels du vaccin contre le Covid-19.

Isabel Van Brugen et Reuters ont contribué à cet article.

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