Le programme d’armes biologiques chinois pourrait être à l’origine du Covid-19

Par Samantha Flom
16 décembre 2022 18:17 Mis à jour: 16 décembre 2022 22:22

Le résume déclassifié du nouveau rapport des membres républicains de la Commission sur le renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis indique que le Covid-19 « pourrait avoir été lié » au programme de recherche d’armes biologiques de la Chine.

Publié le 14 décembre par le membre de la Chambre Brad Wenstrup et d’autres républicains de la Commission spéciale permanente sur le renseignement (HPSCI), ce résumé note « qu’il y a des indications que le SRAS-CoV-2 pourrait être lié au programme chinois de recherche sur les armes biologiques et s’être propagé à la population humaine lors d’un incident au laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan ».

« La Commission n’a pas vu d’indications selon lesquelles l’armée chinoise aurait intentionnellement diffusé le SRAS-CoV-2 », ajoute le résumé du rapport.

Lors d’une conférence de presse du 15 décembre, M. Wenstrup a présenté les conclusions du rapport, notant que de nombreuses questions restent sans réponse.

« Il s’agit simplement d’essayer de trouver la vérité et d’obtenir les faits », a-t-il expliqué. « Nous ne sommes pas en train de lancer des accusations. Il se peut que nous devions le faire à un moment donné mais, pour l’instant, nous n’avons pas de preuves pour le faire. Nous avons, par contre, beaucoup de preuves qui font sourciller et nous encouragent à aller plus loin. »

Un employé travaille dans le laboratoire P4 à Wuhan, dans la province chinoise du Hubei, le 23 février 2017. (Johannes Eisele/AFP via Getty Images)

Un défi pour la communauté du renseignement

En octobre 2021, le Bureau du directeur du renseignement national (ODNI), qui dirige la communauté du renseignement des États-Unis (CR), a publié une mise à jour de son évaluation déclassifiée des origines du Covid-19 qui affirmait que le SRAS-CoV-2 n’était « probablement pas une arme biologique ».

Cependant, le résumé du rapport publié le 14 décembre 2022 qualifie cette évaluation de « trompeuse » et déclare qu’elle a caché au public des informations importantes disponibles dans sa version classifiée – un geste qui, selon les républicains du HPSCI, « a probablement faussé la compréhension des questions clés par le public ».

« Le rapport déclassifié affirme que la CR (communauté du renseignement) est parvenue à un ‘large consensus’ sur le fait que le virus n’a pas été développé comme une arme biologique », constate le résumé du rapport des républicains. Cependant, « malgré le fait que la CR ait indiqué son estimation des niveaux de confiance pour presque toutes les autres évaluations dans son rapport déclassifié – confiance faible, confiance modérée, etc. – la CR n’a pas divulgué au public son estimation du niveau de confiance par rapport à son évaluation liée aux armes biologiques ».

Le résumé du rapport des républicains indique également que, dans son évaluation classifiée, la CR a affirmé manquer d’informations clés sur la possibilité que le SRAS-CoV-2 soit lié au programme d’armes biologiques de la Chine. Cependant, on peut trouver ces mêmes informations dans d’autres rapports de renseignement.

« Compte tenu de ce qui a été trouvé dans d’autres rapports de renseignement, la Commission a demandé à la CR de clarifier la contradiction dans l’évaluation mise à jour – c’est-à-dire, pourquoi avez-vous affirmé ne pas connaître la réponse à cette question clé alors qu’il y a des preuves du contraire ? – la CR n’a pas répondu », peut-on lire dans le résumé du rapport.

La Commission affirme qu’elle a « des raisons de croire que la CR a minimisé la possibilité que le SRAS-CoV-2 soit lié au programme d’armes biologiques de la Chine, en se basant en partie sur les informations fournies par des experts extérieurs ».

Le résumé du rapport note également que la communauté du renseignement « n’a pas donné suite » à de nombreuses demandes d’information, y compris les questions de la Commission concernant les experts sur lesquels la CR s’est appuyée dans son évaluation.

À propos de ce manquement, M. Wenstrup a déclaré : « Nous devrions savoir qui prend ces décisions et comment ils arrivent à leurs conclusions. Je pense que c’est notre responsabilité en matière de surveillance et, à ce jour, nous n’avons pas reçu ces informations. »

Tout en reconnaissant que certaines informations doivent rester classifiées dans l’intérêt de la sécurité nationale, il a souligné : « Nous sommes une commission spéciale pour une raison. Il n’y a rien qu’ils devraient nous cacher. »

Sa commission, a noté M. Wenstrup, cherchera à déclassifier la totalité de son rapport d’enquête.

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