Qu’est-il arrivé à l’authentique médecine chinoise? Première partie

11 janvier 2017 00:02 Mis à jour: 11 janvier 2017 00:02

Pendant des milliers d’années, la médecine traditionnelle chinoise a été transmise de maître à disciple.

Dans la médecine chinoise, la tradition de la transmission des connaissances de Maître à disciple a perduré pendant des milliers d’années. En 1999, deux ans après que la souveraineté de Hong Kong ait été transférée à la Chine continentale, le Parti communiste chinois promulgua les «Règlements de la médecine chinoise»,  rendant très difficile la poursuite du style d’enseignement de la médecine chinoise. Une fois l’ordonnance complètement répandue, la tradition «du Maître à disciple», a commencé à disparaître.

Selon M. Yu Chao Hong, président de l’Association de «Préservation de la médecine chinoise antique» et héritier de l’ancienne méthode de traitement des lésions osseuses, la législation est en train de détruire la médecine chinoise. «C’est la principale raison pour laquelle la vraie médecine chinoise est en voie de disparition», a t-il dit.

Durant des milliers d’années, la médecine chinoise a été transmise à des disciples par des maîtres tels que Li Shi Zhen et Hua Tuo, des médecins de renom dans l’histoire chinoise. Un maître transmettait la connaissance qu’il avait acquise de ses expériences accumulées depuis des décennies. Il la transmettait avec  des formules secrètes à ses disciples ou à ses propres enfants.

«Ce qui est dans les livres ne sont que des formules sans aucun effet ou un effet léger, mais expliquées par la main de mon Maître ces formules sont très efficaces», a déclaré Yu. Ces formules ne peuvent pas être comprises sans les instructions verbales d’un Maître. Yu précise: «Ces prescriptions sont écrites séparément. Pour être efficace, il faut ajouter une formule à l’autre, le Maître transmet le savoir seulement à des disciples qualifiés».

Il existe une relation prédestinée entre un enseignant et un étudiant. «Avant que mon maître m’ait accepté comme son disciple, il a observé mon comportement durant de nombreuses années. À la fin, il  a décidé qu’il acceptait de m’apprendre son savoir», a expliqué Yu. Avant que son Maître ne meure, il  dit à Yu,»Vous devez accepter quelques bons disciples  et veilliez à ce que  cette connaissance ne soit pas perdue.» «Hélas, je ne peux pas remplir mes engagements de disciple,»  déclara Yu, exprimant sa tristesse et sa frustration.

Les «Règlements de la médecine chinoise», devenus effectifs en 1999, imposent, pour être praticien de médecine chinoise l’exercice de pratiques enregistrées légalement, les praticiens de médecine chinoise devant ainsi réussir des examens de qualification. De plus, il est demandé de  suivre l’intégralité du référentiel  de cours du premier cycle ou de justifier de formations équivalentes approuvées par le Conseil chinois de la médecine de Hong Kong.

Dans un éloge de son Maître, Yu a écrit: «Maître, avant de mourir, vous pouviez prendre quelqu’un comme votre disciple. Mais maintenant, cela est impossible. Cette personne doit être un diplômé de l’université de médecine chinoise avec un certificat. Sinon, il est inutile. Je peux lui apprendre, mais il ne peut pas pratiquer la médecine parce que c’est devenu illégal.»

Yu a essayé de prendre des apprentis et de recruter des universitaires ou praticiens enregistrés en médecine chinoise, mais en vain. «Ils se considèrent comme des étudiants de professeurs d’université et pensent qu’ils sont des praticiens de la médecine orthodoxe. Pourquoi alors devraient-ils me prendre comme un Maître?» s’exclama t’il, impuissant. Il ajouta: «Regardez, l’ancienne méthode de traitement des lésions osseuses est sur le point de disparaître»

«Quand je mourrais, si le principe de Maître à disciple» est toujours illégal, je brûlerais tous mes livres médicaux» déplora Yu.

«Le gouvernement britannique a toujours respecté notre patrimoine culturel et respecté notre système médical. Toutefois, deux ans après que Hong Kong ait été transférée en Chine, ses règlements obligent l’ancien système de transmission de connaissances à disparaître.»

Source: Kan Zhong GuoKan

Article disponible en anglais sur: http://www.theepochtimes.com/n2/health/what-happened-to-real-chinese-medicine-160005.html 

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