Rapport de la WWF : une baisse de 60 % de la population animale mondiale

6 novembre 2018 22:51 Mis à jour: 6 novembre 2018 22:51

Les humains ont tué environ 60 % des animaux – incluant les mammifères, les poissons, les oiseaux et les reptiles – sur la planète depuis 1970, selon un rapport de l’organisation pour la protection de la nature World Wildlife Fund.

Le Rapport Planète Vivante 2018, produit conjointement par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Zoological Society of London (ZSL), indique que la perte et la dégradation des habitats, la surpêche, la pollution et la dégradation des sols ont entraîné une baisse de 60 % des populations des vertébrés non humains.

Le rapport signale que l’humanité dépend d’un réseau complexe d’espèces et, plus les gens creusent dans ce réseau, plus il y a de risques que ce réseau soit défaillant. Les humains coupent, en effet, les ficelles de leur propre filet de sécurité.

« Nous sommes comme des somnambules au bord d’une falaise », a déclaré Mike Barrett, directeur exécutif de la science et de la conservation au WWF, à The Guardian.

« S’il y avait un déclin de 60 % de la population humaine, cela équivaudrait à vider l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Europe, la Chine et l’Océanie. C’est de cette ampleur. »

« Il ne s’agit pas seulement de perdre les merveilles de la nature, même si c’est désespérément triste », dit-il. « Cela met en danger l’avenir des gens. La nature n’est pas simplement ‘une bonne chose’, c’est notre système de survie. »

La WWF et diverses autres organisations ont collaboré à la rédaction du rapport annuel Planète vivante depuis 1998. L’édition de son 20e anniversaire contient des informations révélatrices sur l’impact que la race humaine a eu sur notre planète.

L’impact économique de l’utilisation non durable des ressources

La fumée s’élève d’un incendie de tourbière à Pekanbaru, dans la province de Riau, le 1er février 2018, l’un des 73 points chauds détectés sur l’île de Sumatra, causé par des feux de forêt pour défricher des terres pour des plantations d’huile de palme et de bois de papeterie. (Wahyudi/AFP/Getty Images)

Le rapport se décrit comme une « évaluation scientifique de la santé de notre planète ».

« Plus de 50 experts des milieux universitaires, politiques, du développement international et des organisations de conservation ont contribué à la rédaction de ce rapport (PDF).

Le Rapport Planète Vivante 2018 constitue une plate-forme pour les meilleures recherches scientifiques, la recherche de pointe et les diverses voix au sujet de l’impact de l’homme sur la santé de la Terre. »

Le rapport commence par traiter de l’impact économique que la dégradation de l’environnement et la perte de certaines espèces – les deux vont de pair – a déjà eu et devrait avoir dans le futur sur les différents secteurs économiques de la planète.

« De l’approvisionnement en matières premières, en eau, en nourriture, en médicaments et en énergie, à la pollinisation des cultures, la formation des sols et la protection contre les inondations, les tempêtes et l’érosion, les systèmes naturels de la planète fournissent une gamme de services essentiels qui sont la base de la production, du commerce, des sources de revenus et de la consommation dans chaque pays », indique le rapport.

« Le programme de conservation de la nature ne vise pas seulement à assurer l’avenir des tigres, des pandas et des baleines », déclare Marco Lambertini, directeur international de la WWF, dans l’introduction du rapport. « C’est encore plus important que cela. »

« Notre vie de tous les jours, notre santé et nos moyens de subsistance dépendent d’une planète saine. »

Une information révélatrice

Un tigre du Bengale nommé Boomerang se repose dans la brousse, dans le parc national de Ranthambhore à Jaipur, en Inde, le 4 janvier 2012. (Stephen Jaffe/AFP/Getty Images)

Planète Vivante 2018 a rassemblé des données provenant des efforts de suivi de 16 704 populations de 4 005 espèces différentes de vertébrés à travers le monde. Le rapport est un résumé de toutes ces données recueillies de 1970 à 2014, dernière année au cours de laquelle toutes les données ont été traitées.

Ces données ont été compilées dans l’index du rapport Planète Vivante 2018, qui fait état d’un déclin bouleversant de la population sur terre, en mer et dans les airs depuis 1970.

Sur terre, les régions tropicales et équatoriales ont été les plus durement touchées. Cette partie du globe, que le rapport appelle la région « néotropicale », y compris l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et les Caraïbes, a connu une perte de 89 % de la faune vertébrée au cours des 44 années qui se sont écoulées entre 1970 et 2014.

La déforestation des terres pour l’agriculture, le développement et l’exploitation forestière non durable est probablement la principale cause des pertes subies dans cette région.

Les habitats d’eau douce ont subi une perte presque aussi grave que dans les zones néotropicales. La surpêche en est la principale cause, suivie de la pollution. Le déclin de la faune aquatique d’eau douce a atteint 83 % en 2014.

Les nouvelles ne sont pas terribles sur tous les fronts. Dans certaines régions, des efforts de conservation réussie ont permis de préserver des espèces ou des populations spécifiques, comme les tigres en Inde ou les ours et les loups dans certaines parties de l’Amérique du Nord et de l’Europe du Nord.

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