Le Royaume-Uni va abolir les pouvoirs d’urgence qui permettaient au gouvernement de fermer le pays

Par Lily Zhou
13 septembre 2021 17:03 Mis à jour: 13 septembre 2021 17:03

Le 12 septembre, le gouvernement britannique a déclaré qu’il allait abroger les pouvoirs d’urgence associés à la pandémie du virus de Wuhan – le pouvoir qui lui permettait de fermer des pans entiers de l’économie de l’Angleterre.

Cette annonce intervient le même jour que le projet controversé d’introduire des passeports vaccinaux en Angleterre a été abandonné.

Dans un communiqué publié le 12 septembre, le gouvernement a déclaré que le Premier ministre Boris Johnson devrait abroger prochainement certains des pouvoirs d’urgence promulgués en Angleterre par la loi sur le coronavirus 2020.

Les pouvoirs qui ne sont « plus nécessaires » comprennent les pouvoirs de fermer des secteurs spécifiques de l’économie, d’appliquer des restrictions sur les événements et les rassemblements, de perturber l’éducation et la garde des enfants, d’étendre les délais pour les mandats urgents ou de détenir des personnes contagieuses.

Certains pouvoirs pourraient être maintenus, notamment ceux de « protéger les personnes les plus vulnérables contre l’infection » ou de « contrôler la propagation des variants ». L’obligation légale pour une personne de s’isoler en cas de test positif sera également maintenue, selon le communiqué.

Depuis mars 2020, l’Angleterre a vu trois confinements nationaux et une vague de confinements régionaux, entraînant de nombreuses pertes d’emplois et la fermeture permanente d’un grand nombre d’entreprises. Les écoles ont été fermées pendant des mois et les examens ont été annulés pendant deux années consécutives. Il a également été interdit pendant des mois de participer à des événements et à des manifestations, ainsi que de rencontrer des amis et des membres de la famille.

Une pinte de bière est posée sur le comptoir d’un pub au centre-ville de Liverpool avant la fermeture des bars, des salles de sport et des clubs dans cette ville anglaise, le 13 octobre 2020. (Christopher Furlong/Getty Images)

Boris Johnson a annoncé que les « périodes extraordinaires » pendant la pandémie du Covid-19 « demandaient des mesures nécessaires mais intrusives ».

« Mais je suis déterminé à mettre fin (…) à tous les pouvoirs dont nous n’avons plus besoin grâce à nos défenses vaccinales », peut-on lire dans le communiqué.

Alistair Carmichael, porte-parole du Parti libéral démocrate pour les affaires intérieures, a déclaré que le gouvernement devrait abroger la loi sur le coronavirus dans son intégralité.

Répondant à l’annonce de Sajid Javid, le secrétaire à la Santé, selon laquelle le gouvernement a abandonné son projet d’introduire des passeports vaccinaux dans les boîtes de nuit et les grands événements, Alistair Carmichael a souligné que c’était « une victoire pour les libéraux démocrates et tous les militants qui ont défendu nos libertés civiles contre ces plans profondément illibéraux et inapplicables ».

« Après cette volte-face inévitable, les conservateurs doivent maintenant entendre raison et supprimer complètement la loi inutile et draconienne sur le coronavirus », a-t-il ajouté.

Le renoncement attendu aux pouvoirs d’urgence fait partie du plan d’automne et d’hiver de Johnson pour gérer la pandémie du virus de Wuhan. Ce plan s’appuie sur les vaccins comme « première ligne de défense », avec d’autres mesures comprenant de nouveaux traitements, des tests et le système de surveillance des variantes, dont le Royaume-Uni est le leader mondial, a déclaré le gouvernement.

Bien que les données sur l’innocuité à long terme des vaccins ne soient pas disponibles avant un certain temps, les autorités sanitaires du monde entier ont estimé, sur la base des données disponibles, que les avantages potentiels des vaccins l’emportent sur les risques potentiels associés à leur utilisation.

En date du 9 septembre, près de 90 % de la population britannique âgée de plus de 16 ans avait reçu la première dose du vaccin et plus de 80 % avaient reçu les deux doses, a indiqué le gouvernement.

Les personnes immunodéprimées se verront offrir une troisième dose du vaccin Covid-19.

Le Comité mixte de la vaccination et de l’immunisation (JCVI) devrait bientôt donner sa recommandation finale sur un programme de vaccination de rappel après la deuxième dose.

Le professeur Sir Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group, a déclaré le 10 septembre que le Royaume-Uni devrait faire don de vaccins à d’autres pays au lieu de les utiliser pour le programme de rappel.

Pascal Soriot, le PDG d’AstraZeneca, a également indiqué qu’il n’y avait pas eu suffisamment de données cliniques pour dire si les rappels étaient nécessaires ou non.

Bien que, le 3 septembre, le JCVI a refusé de recommander la vaccination de masse des jeunes de 12 à 15 ans pour des raisons de santé, les médecins en chef du Royaume-Uni sont chargés de consulter d’autres experts afin de formuler une recommandation basée sur des considérations plus larges.

Lorsqu’on lui a demandé quand ces médecins seront prêts à donner leur recommandation, Sajid Javid a mentionné lors de l’émission Trevor Phillips on Sunday de la chaîne Sky News qu’il pense que cela ne prendra pas beaucoup plus de temps, mais qu’il ne les poussera pas.

« Ils doivent prendre leur temps. C’est un conseil indépendant, comme il se doit. Ils doivent prendre leur temps », a-t-il expliqué.

« Je ne pense pas qu’ils prendront beaucoup plus de temps mais, en attendant, j’ai demandé au ministère de travailler avec les écoles et les équipes de vaccination scolaire afin de commencer à se préparer au cas où ils recommanderaient cela ; et si le gouvernement l’accepte, alors je voudrais pouvoir l’appliquer. »

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