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Scandale au Parlement européen: la vice-présidente grecque Eva Kaili écrouée

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Photo: : Vladimir Rys/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Dimanche 11 décembre, la vice-présidente grecque du Parlement européen Eva Kaili a été inculpée pour « corruption et blanchiment d’argent » à Bruxelles, et écrouée, dans l’enquête d’un juge belge portant sur de gros versements qu’aurait effectués le Qatar pour influencer des décisions au sein de cette grande institution de l’Union européenne (UE).
Une source judiciaire a indiqué que Mme Kaili et trois autres personnes avaient été écrouées par un juge bruxellois, deux jours après leur interpellation dans une enquête ciblant les agissements du pays organisateur du Mondial-2022.
Eva Kaili n’a pas pu bénéficier de son immunité parlementaire car l’infraction qui lui est reprochée a été constatée « en flagrant délit », a expliqué la même source judiciaire. Cette source a confirmé des informations de presse selon lesquelles Eva Kaili, ex-présentatrice à la télévision grecque âgée de 44 ans, était en possession de « sacs de billets » vendredi soir lorsque la police belge l’a interpellée.
Eva Kaili faisait partie de la délégation visant à développer les relations de l’Union européenne avec la péninsule arabe. Elle s’était rendue au Qatar peu avant le début du Mondial de football.

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Multiples perquisitions à Bruxelles
Le domicile bruxellois de la vice-présidente grecque du Parlement européen a été perquisitionné vendredi soir. Et celui d’un autre eurodéputé socialiste, le Belge Marc Tarabella, l’a été samedi soir, a ajouté la source judiciaire.
Pour assister la police fédérale dans cette seconde perquisition, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola est revenue de Malte à Bruxelles dans la soirée, a indiqué un de ses porte-parole. La présence de la présidente est requise pour un tel acte d’enquête visant un eurodéputé élu en Belgique « comme le veut la Constitution belge », a-t-on expliqué.
Dimanche, le parquet fédéral n’a fourni, lui, aucun nom en annonçant à la mi-journée ces placements en détention provisoire, décidés après quatre inculpations pour « appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption ». Deux autres personnes parmi les six interpellées ces dernières 48 heures ont été libérées par le juge.
Six suspects interpellés
Parmi les six suspects interpellés vendredi, au terme d’au moins 16 perquisitions à Bruxelles, figuraient aussi l’ex-eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri et le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) Luca Visentini, lui aussi Italien.
Selon la presse belge, le propre père d’Eva Kaili a lui même été inquiété dans l’enquête, surpris en train de transporter une grosse somme en liquide « dans une valise ».
Dans cette affaire, « est suspecté le versement d’importantes sommes d’argent ou l’offre de cadeaux significatifs à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique permettant, au sein du Parlement européen, d’influencer les décisions » de cette institution, a rappelé dimanche le parquet.