Syndrome inflammatoire multi-systémique rare détecté chez des jeunes vaccinés selon une étude du Lancet

Par Naveen Athrappully
26 février 2022 19:10 Mis à jour: 26 février 2022 19:10

Selon une étude publiée mardi, certains jeunes vaccinés âgés de 12 à 20 ans ont présenté un état hyper‑inflammatoire dans lequel le système immunitaire de leur organisme s’emballe et présente des symptômes de fièvre et d’inflammation systémique touchant plusieurs systèmes organiques.

Au total, 5 973 cas de syndrome inflammatoire multi‑systémique chez l’enfant (MIS‑C) ont été signalés au système de surveillance national MIS‑C des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) entre le 14 mai 2020 et le 30 novembre 2021.

Le MIS‑C se manifeste généralement deux à six semaines après l’inoculation et se caractérise par une grave maladie qui nécessite une hospitalisation.

Les auteurs de l’étude Lancet, ont examiné les données entre le 14 décembre 2020 et le 31 août 2021 et ont « identifié 21 personnes présentant un MIS‑C après vaccination contre le Covid‑19 ».

Ces 21 personnes étaient âgées de 12 à 20 ans, 13 étant des jeunes hommes et 8 des jeunes femmes. Onze d’entre eux ont développé le MIS‑C après avoir reçu la première dose du vaccin, les 10 autres ont développé la maladie après avoir reçu la deuxième dose.

« Les 21 ont été hospitalisés : 12 (57 %) ont été admis dans une unité de soins intensifs et tous ont été renvoyés chez eux. 15 (71 %) des 21 personnes présentaient des résultats de laboratoire prouvant une infection passée ou récente par le SRAS‑CoV‑2, et six (29 %) n’en avaient pas », indique le rapport.

Au total, aux États‑Unis, plus de 21 millions d’individus âgés de 12 à 20 ans ont reçu au moins une dose du vaccin Covid‑19 au 31 août 2021, ce qui place le taux de MIS‑C dans ce groupe d’âge à un par million. Le taux de déclaration parmi les personnes sans preuve d’infection par le Covid‑19 n’était que de 0,3 par million d’individus vaccinés.

Ces taux sont inférieurs à ceux établis par une étude antérieure sur la question, qui proposait un taux de déclaration MIS‑C de 224 par million chez les personnes âgées de 11 à 15 ans et un taux de 164 par million chez celles âgées de 16 à 20 ans.

« On suppose que la pathogenèse du MIS‑C implique une réponse immunitaire déréglée lors de l’infection par le SRAS‑CoV‑2, et le patrimoine génétique de l’hôte pourrait modifier la prédisposition à développer le MIS‑C », écrivent les auteurs.

Une autre étude a révélé que 98 % des hospitalisations liées au MIS‑C concernaient des enfants non vaccinés. Selon les chercheurs, les cas de MIS‑C ont tendance à atteindre un pic après celui observé pour les cas de Covid.

Sur les 699 hospitalisations pédiatriques provoquées par le Covid‑19, 513 cas, soit 73 %, concernaient des enfants non vaccinés, selon l’étude publiée dans Epic Research le 28 janvier : « Sur les 1 499 hospitalisations pédiatriques dues au MIS‑C, 1 474 (98 %) concernaient des enfants non vaccinés. »

Dans leur rapport hebdomadaire sur la morbidité et la mortalité (MMWR) du 14 janvier, les CDC indiquent que deux doses du vaccin Pfizer ont un taux d’efficacité estimé à 91 % contre le MIS‑C, suggérant ainsi les bienfaits de leur utilisation chez les personnes âgées de 12 à 18 ans. Toutefois, le MMWR n’est pas une revue médicale ni un journal évalué par des pairs, mais uniquement un plaidoyer politique des CDC.

Les Instituts nationaux de la santé (NIH) ont proposé de multiples options de traitement pour les jeunes patients atteints d’une MIS‑C. Il s’agit d’un traitement immunomodulateur initial, d’un traitement immunomodulateur d’intensification, d’un traitement anti‑thrombotique, d’un traitement antiviral et d’une prise en charge en soins intensifs.

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