Taïwan et la menace chinoise : il est dans l’intérêt des Occidentaux d’agir

Par Matthieu Creson
9 janvier 2023 19:45 Mis à jour: 9 janvier 2023 19:45

En réaction à la démonstration de force de la Chine, le week-end dernier, qui a déployé 71 avions de combat, dont 60 avions de chasse, dans le détroit de Taïwan, le Congrès des États-Unis vient d’accorder 10 milliards de dollars d’aide militaire et de vente d’armes d’ici à 2027 à la République de Chine (Taïwan) , en vue d’empêcher que la situation en Ukraine ne se reproduise en Asie.

Une guerre déclarée par la Chine à Taïwan serait de toute évidence aussi injustifiée et condamnable que la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine depuis maintenant dix mois. Alors que la Chine constitue l’un des derniers bastions du totalitarisme communiste dans le monde, Taïwan est au contraire un État démocratique et souverain : il est considéré par le think tank Heritage Foundation comme le 6e pays le plus libre au monde sur le plan économique, et l’ONG Freedom House – qui lui attribue dans son bilan de la démocratie dans le monde en 2022 la note de 94/100 pour ce qui concerne le respect des droits politiques et des libertés civiles – l’a qualifié de démocratie vibrante.

Pour quiconque est attaché au respect des droits de l’individu, Taïwan est donc sans conteste possible une cause à défendre. Et c’est une cause à défendre non seulement pour elle-même, mais aussi parce que l’intérêt des Occidentaux est en jeu : soutenir militairement Taïwan, c’est œuvrer à contenir les ambitions expansionnistes de la Chine, et c’est par là adresser un message de fermeté aux dictateurs de la planète, lesquels voient toujours l’absence de rétorsion occidentale à une menace ou une agression autocratique comme un aveu de faiblesse.

Rétorquer par la force ou la dissuasion militaire, proportionnellement au danger posé par les pays autoritaires ou totalitaires qui envahissent ou menacent d’envahir un pays libre et démocratique, ne relève nullement, du reste, d’une quelconque « croisade idéologique » en faveur de la démocratie libérale à l’échelle planétaire, mais bien plutôt d’un réalisme solidement étayé : un monde où les puissances autocratiques seraient contenues, un monde où le droit et les libertés individuelles seraient davantage respectés, serait aussi un monde plus sûr pour les Occidentaux eux-mêmes.

Article écrit par Matthieu Creson, avec l’aimable autorisation de l’IREF.

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