Un écomoderniste dénonce la désinformation des activistes du climat: la planète est en bien meilleure santé qu’ils ne le prétendent

Il y a eu moins de feux de brousse, d'inondations et de décès au cours des dernières décennies, selon Michael Shellenberg

Par Nina Nguyen
2 novembre 2023 07:58 Mis à jour: 2 novembre 2023 07:58

Michael Shellenberger, expert en énergie établi en Californie, soutient que l’absence d’informations dans les médias sur l’état de santé de la planète et la diminution des catastrophes naturelles et du nombre de décès est « l’un des pires cas de désinformation et de mésinformation en matière de climat ».

M. Shellenberger, cofondateur de l’Institut Breakthrough et de la Coalition californienne pour la paix, a contesté le discours dominant sur le changement climatique, affirmant que les sociétés « à haute énergie » pouvaient résoudre au mieux les problèmes environnementaux, dans un discours prononcé lors de la conférence de l’Alliance pour une citoyenneté responsable (ACR) à Londres, le 31 octobre.

L’écologiste a fait remarquer que, contrairement à la couverture médiatique de l’« apocalypse » climatique, les émissions de carbone ont diminué de 22% entre 2005 et 2020 aux États-Unis grâce à la transition du charbon au gaz naturel, et qu’elles ont en fait atteint leur maximum il y a plus de 50 ans au Royaume-Uni.

Une analyse de l’Agence internationale de l’énergie a révélé que les émissions mondiales de carbone pourraient atteindre leur maximum dès 2023.

M. Shellenberger a ajouté que la superficie totale des terres balayées par les feux de brousse a diminué de 35%, tandis que la taille des zones touchées par les inondations dans le monde a également régressé, notamment en Chine et au Pakistan.

De nombreuses espèces autrefois menacées se sont aujourd’hui reconstituées, notamment la tortue de mer Hawksbill, accusant les militants du changement climatique de discréditer le travail des défenseurs de l’environnement.

« Nous avons perdu moins d’un pour cent des espèces sur Terre depuis 1500. »

Dans l’ensemble, le nombre de décès imputables aux catastrophes naturelles a diminué de plus de 90%, tandis que le coût des catastrophes a baissé au niveau mondial au cours des 30 dernières années. Environ 300 à 500 personnes meurent chaque année des suites d’une catastrophe aux États-Unis, contre environ 100.000 victimes d’overdoses en 2022.

« Si l’on additionne ces deux éléments, à savoir la diminution des coûts et du nombre de décès, il en résulte une baisse globale des catastrophes météorologiques et climatiques. »

« Aucun des grands journaux internationaux n’en a jamais fait état de manière satisfaisante. C’est l’un des pires exemples de désinformation sur le climat. »

Sociétés à haute énergie : la voie à suivre

L’expert en énergie a également soutenu que la solution pour protéger l’environnement était d’utiliser plus d’énergie, et non pas moins.

M. Shellenberger a plaidé en faveur d’une « vision pro-humaine » dans le traitement des questions énergétiques, expliquant qu’elle impliquait « l’abondance énergétique, le déblocage de la prospérité et le progrès environnemental ».

« Si vous voulez sauver la nature, vous devez ne pas l’utiliser ou l’utiliser à moindre échelle. Pour ce faire, il faut disposer de produits de substitution et intensifier la consommation d’énergie. »

« Nous sauvons la nature en utilisant plus d’énergie afin de produire plus de nourriture sur moins de terres et de rendre nos zones cultivées aux herbes et aux forêts. »

Selon lui, l’énergie a permis à de nombreuses personnes de sortir de la pauvreté. Elle a également permis de réduire de plus de 60%, depuis 1960, la superficie des terres utilisées pour produire la même quantité de nourriture, ce qui laisse plus de place aux espèces menacées.

« Il n’y a pas de pays riche à faible consommation d’énergie, tout comme il n’y a pas de pays pauvre à forte consommation d’énergie. »

Le nucléaire est la source d’énergie « la plus sûre et la plus propre », a assuré M. Shellenberger. Il pourrait contribuer à réduire le volume des matériaux et à réduire de trois à quatre cents fois la superficie des terres nécessaires à la production, par rapport à l’énergie solaire et éolienne.

« Ce que nous avons constaté, c’est qu’il est possible que l’on brûle davantage de charbon cette année. La raison en est que nous avons rencontré une incroyable opposition à l’augmentation de la production de pétrole et de gaz. »

« Si vous voulez réduire votre consommation de charbon, augmentez votre consommation de gaz. C’est aussi simple que cela. Si vous voulez augmenter vos émissions de carbone, fermez vos centrales nucléaires et suivez l’exemple de l’Allemagne. »

Même si l’Allemagne entend réduire légèrement sa consommation d’énergie par habitant au fil du temps, le pays ne saurait tomber à des « niveaux vietnamiens, indonésiens ou indiens » de consommation d’énergie par personne.

« Il nous a fallu une vingtaine d’années pour détruire le mythe qui veut que l’on puisse jouir de toute cette richesse et de toute cette prospérité sans avoir une économie à forte consommation d’énergie. »

Les coûts des énergies renouvelables ne s’additionnent pas

Les sources d’énergie renouvelables coûtent en fait plus cher au fur et à mesure qu’elles se développent, a poursuivi M. Shellenberger.

Par exemple, selon ses recherches, la valeur de l’énergie éolienne a chuté de 40% lorsqu’elle représentait 30% d’un réseau électrique, tandis que la valeur de l’énergie solaire a diminué de 50% lorsqu’elle atteignait 15% d’un réseau.

Si les défenseurs des énergies renouvelables ont vanté leurs coûts inférieurs, ils n’ont pas pris en compte le coût des lignes de transmission, du stockage et de la reconversion des centrales à gaz.

« Plus il y a d’énergies renouvelables, plus le coût de l’électricité augmente. »

« Les panneaux solaires sont bon marché parce qu’ils sont fabriqués par des personnes enfermées dans des camps de concentration ! »

« Je ne pense pas qu’en tant que société, nous devrions rester les bras croisés et continuer à importer des produits fabriqués par des minorités religieuses persécutées et enfermées dans des camps de concentration à l’étranger. Il faut que cela cesse ! »

Le changement climatique comble nos besoins spirituels

L’une des raisons qui explique la vigueur du mouvement pour le changement climatique est l’évolution vers l’athéisme et la sécularisation croissante.

Il existe, selon M. Shellenberger, des parallèles entre le discours sur le changement climatique et les idées religieuses.

« Les hommes ne peuvent pas supporter leur propre petitesse à moins de pouvoir la traduire en signification au niveau le plus large possible. Si nous ne croyons pas en un Dieu et si nous n’avons pas de religion, nous en créerons une, consciemment ou inconsciemment, et c’est ce qui se produit ! »

Selon lui, ce processus s’est déroulé en deux étapes. La première repose sur le nihilisme, soit la conviction qu’il n’existe pas de vérité ou de sens au monde, qui a été suivie par « la création d’une nouvelle religion séculière ».

« Comme l’a dit (GK) Chesterton, ‘‘le problème de ne pas croire en Dieu n’est pas que l’homme finit par ne croire en rien’’. Hélas, c’est bien pire que ça. Il finit par croire en n’importe quoi. »

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