Une fillette du Henan âgée de 10 ans meurt de leucémie peu après avoir été vaccinée contre le Covid

Par Sophia Lam
17 décembre 2022 17:02 Mis à jour: 17 décembre 2022 17:02

Une fillette chinoise est morte de leucémie le 23 octobre. Elle venait de recevoir deux doses du vaccin Sinovac contre le Covid‑19. Selon son père, c’est ce qui a provoqué sa leucémie et conduit à sa mort.

Chen Yilin, 10 ans, vivait dans la province centrale du Henan. Son père raconte que la petite est d’abord devenue sourde et aveugle avant de mourir.

« Ma fille a énormément souffert. Ses os lui faisaient mal tous les jours, comme s’ils avaient été tailladés avec un couteau. Du sang s’écoulait de ses narines. Quand on lui bouchait les narines, elle se retrouvait à cracher des caillots de sang noir par la bouche », raconte Chen Lei (pseudonyme), le papa, à l’édition en langue chinois d’Epoch Times, le 2 décembre.

Les jambes de Chen Yilin sont devenues douloureuses après la première injection. Sans en informer les parents, et sans leur  consentement, l’école lui a administré le vaccin en novembre de l’année dernière.

Chen Lei travaillait dans une autre province, et l’enfant vivait donc avec ses grands‑parents. Ceux‑ci pensaient que ses douleurs aux jambes étaient causées par un manque de calcium et n’y ont pas prêté trop d’attention. Mais 28 jours plus tard, après avoir reçu la deuxième injection, Chen Yilin a commencé à avoir de la fièvre et à saigner du nez. Après avoir pris certains médicaments, ses symptômes ont été momentanément soulagés, mais ils se sont aggravés par la suite. Elle a été hospitalisée le 6 mai, et le 8 mai l’hôpital lui diagnostiquait une leucémie. L’hôpital local a annoncé à Chen Lei que la leucémie de Chen Yilin était incurable.

La Chine applique une censure stricte sur toute information liée aux effets indésirables des vaccins Covid‑19. Sina Weibo, le Twitter chinois, a retiré le message de Chen Lei sur sa fille.

Chen Lei affiche un message sur sa camionnettet : « Obligée d’accepter les vaccins Covid. A eu une leucémie aiguë. Injuste. » (Avec l’aimable autorisation de Chen Lei)

Mais une capture d’écran du message avant son retrait a été publiée sur WeChat par un blogueur influent. Avant de disparaître de WeChat, il a été repris par un internaute chinois nommé Wei Baixing sur son site Web personnel jiangyaojia, dont le nom signifie littéralement « réduire les coûts des médicaments ».

Wei Baixing est l’homophone d’une expression chinoise signifiant « pour les gens du commun ». Il s’agirait apparemment du pseudonyme d’un professionnel de la santé. Celui‑ci expose l’énorme différence de prix d’environ 14.000 médicaments, selon qu’ils soient vendus au détail ou en gros. Son but est de pousser à la réduction des prix des médicaments vendus au détail, dont la plupart sont des dizaines de fois plus élevés que les prix de gros. L’article de Wei Baixing est toujours disponible sur son site jiangyaojia.

La date de la publication n’est pas précisée dans le post. Il indique que Wei Baixing a lu la capture d’écran du message censuré de Chen Lei le 8 juin et qu’il a ensuite contacté Chen Lei pour une longue discussion. Les commentaires des internautes sous les messages sont datés des 10 et 11 juin. Le nombre de vues est à 55.118 depuis mercredi, date à laquelle Epoch Times l’a contacté pour la première fois.

D’énormes frais médicaux ont endetté la famille

Chen Lei a emmené sa fille dans plus d’une dizaine d’hôpitaux.

Il s’est d’abord rendu avec sa fille à l’Institut d’hématologie et de maladies du sang de l’hôpital de Tianjin, le meilleur établissement de ce type en Chine. Mais sur place, les médecins les ont orientés vers l’hôpital pour enfants de Tianjin, qui les a ensuite dirigés vers l’hôpital affilié n°1 de l’université de Zhengzhou, dans le Henan. Là, les proches de patients présentant des symptômes similaires leur ont suggéré de se rendre à l’hôpital populaire n°3 de Zhengzhou, où la fillette a été traitée par diverses chimiothérapies et médicaments spécifiques, tous sans effet.

Finalement, l’hôpital a suggéré à Chen Lei de lui administrer du ciloleucel axicabtagène, un produit de thérapie génique à base de cellules CAR‑T.

Le 26 septembre, Chen Lei a emmené sa fille à Shanghai pour une injection, qui leur a coûté 1,2 million de yuans (environ 162.000 euros).

« J’ai dépensé plus de 1,9 million de yuans [environ 257.000 euros] pour les traitements médicaux de ma fille. J’ai vendu tout ce que je pouvais vendre pour obtenir un peu d’argent, et je suis très endetté. »

Tout cela n’a servi à rien.

Après avoir reçu le ciloleucel axicabtagène, les gènes de sa fille ont muté. Les spécialistes de plus d’une dizaine d’hôpitaux du Henan n’ont rien pu faire pour arrêter cette mutation. Chen Lei s’est vu informé qu’ils ne trouvaient aucune solution pour contrôler la mutation et qu’ils n’avaient jamais rencontré ce problème auparavant.

Chen Lei a contacté d’autres hôpitaux chinois qui traitent la leucémie, notamment l’hôpital Lu Daopei de Pékin, l’hôpital pour enfants de Suzhou, la succursale de Shanghai du groupe Kingmed Diagnostics de Guangzhou, l’hôpital Ruijin de Shanghai et plusieurs hôpitaux de la province du Guangdong.

Chen Yilin est morte en octobre.

« Qu’il y est un cas, dix cas, ou cent cas [de leucémie après la prise de vaccins Covid‑19], on entend dire que ce n’est pas lié aux vaccins. Maintenant, si on se rend en personne dans un hôpital et qu’on demande aux médecins et aux patients, ils vous diront que la maladie est lié aux vaccins. »

Un grand nombre de cas de leucémie

Zhao Xin (pseudonyme), un habitant de Wuhan, a emmené sa fille de 19 ans chez des médecins à Wuhan et à Pékin. Sa fille a été diagnostiquée avec une leucémie environ deux mois après sa troisième dose. Zhao Xin n’a pas précisé les noms des vaccins administrés lors de l’interview avec Epoch Times, le 2 décembre.

Vaccination Covid dans une école de Handan, dans la province chinoise du Hebi (nord), le 27 octobre 2021 (AFP via Getty Images)

Au début, la famille de Zhao Xin n’a pas associé la maladie au vaccin. Plus tard, ils ont appris, en discutant avec d’autres patients et leurs proches, qu’il existait des constantes temporelles permettant d’associer la leucémie aux vaccins. Ceux qui avaient reçu deux doses avaient été diagnostiqués dans les six mois environ, ceux qui avaient reçu trois doses, deux à trois mois après la dernière dose.

« Du troisième étage au huitième étage du Wuhan Union Hospital, chaque étage compte au moins 50 lits. Chacun des lits a été occupé par des patients atteints de leucémie. Partant de là, vous pouvez estimer, d’après le nombre de patients alités dans cet hôpital, combien il y en a dans toute la Chine », explique Zhao Xin. Il sait qu’au moins cinq patients sont morts dans les 12 jours suivant leur admission à l’hôpital.

Il a ensuite emmené sa fille dans un hôpital de Pékin, où il a constaté que 205 patients souffrant des mêmes symptômes étaient hospitalisés.

Un blogueur chinois a mis en ligne l’histoire de la fille de Zhao Xin, ce qui a rapidement attiré l’attention d’un directeur de thèse chinois, dont l’enfant a également été diagnostiqué leucémique. Le directeur de thèse chinois a ajouté le cas de son enfant et a republié l’histoire, ce qui a généré plus de 3 millions de vues cette nuit‑là.

« J’ai découvert, en consultant les commentaires sous le message, que de nombreuses personnes avaient subi divers effets indésirables après la vaccination. Outre la leucémie, les personnes vaccinées ont également souffert de diabète, de crise cardiaque, de myocardite, de mastite et d’urticaire. Certaines jeunes filles ont même été ménopausées après la vaccination », poursuit Zhao Xin.

Au moins de juin, Radio Free Asia (RFA) a obtenu une liste de 486 patients atteints de diabète ou de leucémie après avoir été vaccinés entre août et décembre 2021.

Selon Chen Lei, les portails d’information du Sichuan et d’autres médias chinois ont signalé plus de 30.000 cas d’effets secondaires après l’administration de 200 millions de doses de vaccins CoronaVac en Chine. Aujourd’hui, avec plus de 3 milliards d’injections, plus de 120 pathologies seraient associés aux vaccins, dont l’eczéma, le zona, la crise cardiaque, l’infarctus cérébral, le lupus érythémateux, le cancer du foie et les nodules pulmonaires.

Epoch Times n’a pas été en mesure de vérifier tous ces effets secondaires. La principale agence sanitaire chinoise a annoncé qu’un total de 3,44 milliards de vaccins ont été administrés dans le pays à la date du 7 décembre 2022.

Censure des appels aux enquêtes et à la divulgation

Le 1 et 2 décembre, plusieurs familles de patients se sont rendues à Pékin, auprès du principal organe de surveillance sanitaire et disciplinaire du régime. Elles réclamaient une enquête officielle sur les effets indésirables des vaccins chinois et leur divulgation, explique Chen Lei. Cependant, certains des pétitionnaires ont été arrêtés par la police, et les journalistes chinois contactés ont déclaré ne pas être autorisés à couvrir le sujet.

Femme à un arrêt de bus dans une rue habituellement animée du quartier central des affaires de Pékin, le 6 décembre 2022. Ces dernières semaines, la Chine a enregistré un des taux les plus élevés de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie. (Kevin Frayer/Getty Images)

Finalement, la commission de la santé du régime a détenu ou passé à tabac les pétitionnaires, poursuit Chen Lei.

« Je suis allé à Pékin pour demander une enquête sur les vaccins CoronaVac et j’ai exigé que Sinovac nous présente des excuses et indemnise les victimes de ses vaccins. Les familles de nombreux enfants ont besoin d’une aide financière pour couvrir leurs énormes frais de traitements médicaux. »

« La maladie [la leucémie] a été causée par la vaccination. Mais les autorités ne me laissent pas que m’exprimer là-dessus. Chaque mot que j’ai prononcé a auparavant été dit par des journalistes, des médecins et des professeurs de l’Académie chinoise des sciences. »

Chen Lei dénonce la principale agence sanitaire du régime qui a approuvé la mise sur le marché des vaccins et encouragé la population à se faire vacciner.

Le Conseil d’État chinois a répondu aux accusations en ligne lors d’une conférence de presse le 23 juillet 2022 en affirmant que le vaccin Covid‑19 « ne cause ni la leucémie, ni le diabète » et qu’il y a « des remarques irresponsables et erronées sur Internet ».

Chen Lei est désormais surveillé par la police locale.

Radio Free Asia a rapporté en juin que les patients atteints de leucémie et leurs familles se sont vu dire par des journalistes chinois qu’ils ne pouvaient « pas écrire d’article » sur les effets indésirables et que leurs messages demandant de l’aide étaient bloqués par les plateformes de médias sociaux chinoises.

Différentes compensations, sous conditions

Les frais médicaux liés au traitement de la leucémie sont très élevés, explique Chen Lei. De nombreux patients ont dépensé plus de 3 millions de yuans (environ 405.000 euros) et certains plus de 5 millions de yuans (environ 676.000 euros).

Selon Chen Lei, l’indemnisation la plus élevée dont il a eu connaissance était de 2,6 millions de yuans (environ 351.000 euros), versée à un patient qui est fonctionnaire dans la province orientale de Jiangsu, en Chine.

L’individu lambda ne reçoit pas autant d’indemnités que ce fonctionnaire, précise‑t‑il. Tout d’abord, les patients et leurs familles doivent signer un accord de confidentialité, et l’indemnisation est versée en plusieurs fois.

« Si vous dénoncez les effets secondaires, vous ne recevrez pas le reste de l’indemnisation. »

Chen Lei a entendu parler d’indemnisation dans le Henan, le Jiangxi, la Mongolie intérieure, le Jiangsu et dans la ville de Tianjin. Un homme du Henan a été battu par la police et contraint d’accepter un accord d’indemnisation de 250.000 yuans (environ 33.000 euros). Le fils de cet homme est mort après avoir été vacciné. Il a refusé l’indemnisation après avoir été libéré, et il a continué à réclamer une réponse.

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