Val-de-Marne : sa maison est squattée depuis deux ans, une fonctionnaire se retrouve à la rue

Par Nathalie Dieul
16 juin 2021 21:09 Mis à jour: 16 juin 2021 21:09

Yvelise a acheté une petite maison de 56 m² dans le Val-de-Marne en 2019. Une famille comportant neuf enfants y était locataire et devait quitter les lieux à la fin du bail, ce qu’ils n’ont pas fait faute de trouver à se reloger. C’est donc la propriétaire qui se retrouve à la rue.

Fonctionnaire dans le Val-de-Marne, Yvelise ne peut pas vivre dans la maison qu’elle a achetée il y a près de deux ans parce que ses locataires la squattent depuis la fin de leur bail, rapporte BFMTV. D’après Capital, les squatteurs en question sont une famille originaire de Roumanie, comportant neuf enfants âgés de 4 mois à 15 ans.

N’ayant pas trouvé à se reloger, la famille est restée sur place. Yvelise se retrouve depuis tout ce temps à la rue. « J’ai été hébergée par des tiers, dans des appartements. Assez souvent sur le canapé et puis, une fois, ça a été au fond du garage d’une amie », explique celle qui dort souvent dans sa voiture.

« Je n’ai pas le choix que de les mettre à la rue quand bien même je trouve cela regrettable », déplore la propriétaire. « Il faut trouver une solution pour que cette famille soit relogée », ajoute-t-elle. Cela lui tient d’autant plus à cœur que « la maison est trop petite » pour autant d’occupants. « Ce n’est pas par bon plaisir qu’une famille reste comme ça », s’indigne Yvelise, qui éprouve une certaine colère face à cette situation.

La fonctionnaire a créé un collectif qu’elle a appelé Un toit pour eux, mon toit pour moi. Elle a aussi entamé des démarches judiciaires pour récupérer son bien.

Du côté des occupants de la maison, la mère de famille, Dana, explique faire « beaucoup de demandes » et attendre des réponses. « Ils nous disent qu’il n’y a pas de maisons pour les familles nombreuses comme nous », précise-t-elle. En effet, à la mairie de Maisons-Alfort, le maire Olivier Capitanio raconte : « J’ai saisi la Drihl[Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement, ndlr] car cela relève de l’État. Nous n’avons pas de logement pour 11 personnes. J’ai ressaisi la préfète à ce sujet dernièrement. C’est une situation atypique. »

Contrairement à d’autres histoires de maisons squattées qui ont été saccagées, comme celle d’une grand-mère de Béziers décédée ou celle de Roland, un retraité de Toulouse, la maison d’Yvelise est bien entretenue par les squatteurs, qui auraient même repeint l’intérieur. La famille est également parfaitement intégrée au quartier et appréciée du voisinage.

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