La section vendéenne de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française a exprimé vendredi son « soulagement » après la décision du tribunal de police de La Roche-sur-Yon de relaxer cinq boulangers qui avaient ouvert un 1er mai.
« Cinq boulangers vendéens avaient été contrôlés le 1er mai 2024 par l’inspection du travail et on leur avait reproché de faire travailler des salariés et des apprentis ce jour-là », a expliqué à l’AFP Aurélien Allaizeau, président de la fédération vendéenne.
Verbalisés, les cinq boulangers avaient fait l’objet d’un rappel à la loi, mais ils avaient refusé de le signer. Ils ont été convoqués le 25 avril au tribunal de police de La Roche-sur-Yon, d’après la même source.
« Soulagement »
Vendredi matin, l’avocate du syndicat « a plaidé sur le fait qu’il y a quelques mesures où l’on peut faire travailler nos salariés, comme le fait de livrer des Ehpad », a indiqué M. Allaizeau, qui fait part de son « soulagement » après la relaxe. Lui-même boulanger, M. Allaizeau dit « avoir toujours travaillé le 1er mai et ça fait 29 ans que je suis dans le métier ».
Dans une pétition sur internet, l’un des cinq boulangers, Maxime Besnier, demande d’« autoriser les boulangeries à ouvrir le 1er mai avec ses employés volontaires ».
« Le 1er mai est un jour où de nombreux individus profitent des pâtisseries françaises traditionnelles. Cependant, actuellement, les régulations interdisent les boulangeries d’ouvrir ce jour avec leurs employés volontaires », indique la pétition.
Dans un communiqué transmis le 18 avril, la sénatrice de Vendée Annick Billon et la députée de la 4e circonscription Véronique Besse disent avoir adressé un courrier à la ministre du Travail Catherine Vautrin « pour l’interpeller sur les menaces qui pèsent sur les boulangeries-pâtisseries et les fleuristes qui souhaitent exercer leur activité le 1er mai ».
Une position ministérielle devenue obsolète
Dans les entreprises de boulangerie-pâtisserie, la possibilité d’employer des salariés le 1er mai, jour de la Fête du Travail, reposait jusqu’à présent sur une position ministérielle du 23 mai 1986. Mais cette dérogation est devenue obsolète après une décision de la Cour de cassation en 2006.
Le sujet était resté dans les limbes jusqu’à un rebondissement avec des contrôles inopinés dans des boulangeries en Vendée le 1er mai 2024 par l’Inspection du travail. L’amende encourue est de 750 euros par salarié concerné, 1500 euros quand celui-ci est mineur.
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