Versailles : la Ville annule les loyers et les taxes des commerces dont elle est propriétaire

Par Nathalie Dieul
18 avril 2020 14:55 Mis à jour: 18 avril 2020 14:55

Afin de soutenir les commerces fermés à cause du confinement, la Ville de Versailles a décidé de renoncer à tous les loyers et les taxes des locaux commerciaux dont elle est propriétaire, ainsi que les droits de terrasse, jusqu’à leur réouverture.

« Nous sommes une ville touristique, avec un très gros marché, reconnu comme l’un des plus attractifs d’Île-de-France. Si on veut sauver le commerce et qu’il redémarre dans de bonnes conditions au lendemain de cette période difficile, c’est une décision inévitable et de bon sens », explique au Parisien François de Mazières, le maire de la ville.

Le manque à gagner est d’environ 500 000 euros pour la Ville. Cela s’inscrit dans une somme pouvant aller jusqu’à 8 millions d’euros de manque à gagner sur l’année, incluant l’absence de collecte des parkings et les droits de mutation sur l’immobilier qui représentent une moyenne de 850 000 euros chaque mois en temps normal.

Pour les restaurateurs, durement touchés par l’arrêt de leurs activités professionnelles depuis le 14 mars au soir, il s’agit d’une mesure importante qui fait partie des lourdes charges qu’ils ont la responsabilité de payer.

« Les commerces sont très durement impactés par le confinement. Sans activité, leur situation financière est, pour nombre d’entre eux, devenue critique, notamment dans une ville comme Versailles, du fait du montant élevé des loyers », s’inquiète le maire, selon nos collègues de France Bleu.

Par exemple, Philippe Chevreteau indique qu’en plus des 3 000 euros de loyer pour le local de 100 m2 qu’il loue au centre-ville, il doit également payer des charges comme l’Ursaff qu’il essaie de faire reporter.

Pour César Molina, propriétaire de quatre restaurants sur la place des Manèges, la situation est critique malgré la bonne nouvelle annoncée par la municipalité. « Le droit sur l’exploitation des terrasses, pour nous, c’est 10 000 euros par an. Ce n’est pas rien, car j’ai aussi 40 000 euros de loyers par mois pour mes établissements. J’ai contacté mon bailleur pour obtenir un geste, mais il ne me parle que de remise. Si ça dure trois mois sans activité aucune, je devrai sortir 120 000 euros. Comment faire ? », s’interroge-t-il.

Si l’impact financier de la Ville à cause de la crise se confirme, « Versailles ne pourra plus être considérée comme une ville riche », assure François de Mazières, qui a déjà écrit à l’État pour lui faire part de cette information.

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