Des clôtures de barbelés enroulés, des points de contrôle, des barricades et des gardes lourdement armés, voilà ce à quoi on peut s’attendre dans un campement militaire pour une zone de guerre, et non dans le centre de Washington. Mais ce ne sont là que quelques-unes des mesures qui ont été mises en place en vue de l’investiture du président élu Joe Biden demain.
La fortification de la ville, en particulier autour de la Maison-Blanche et du Capitole, a commencé ces derniers jours et devrait s’intensifier vers le 20 janvier.
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#InaugurationDay Businesses in Washington, D.C. prepared Friday (1/15) for Inauguration Day by installing boards to protect windows and doors. National Guard troops were seen around the city + many streets were blocked off. pic.twitter.com/aZwfUbh6ku
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La ville verrouillée a été séparée en zones « verte » et « rouge » dans le cadre du plan de transport de la sous-commission présidentielle inaugurale de 2021. Les services secrets américains ont publié sur leur site web une liste de toutes les fermetures de rues, dont beaucoup ont commencé à 6 heures du matin le 16 janvier et devraient se terminer à 6 heures du matin le 21 janvier. Un certain nombre de ponts et d’autoroutes inter-États vers Washington doivent également être fermés à 6 heures le 19 janvier.
Des clôtures bloquent la pelouse sud de la Maison-Blanche le 16 janvier 2021. (Michael M. Santiago/Getty Images)
Des gardes nationaux ont reçu l’autorisation d’être armés le 12 janvier afin de supporter les forces de l’ordre au Capitole et dans la ville, selon une déclaration de la Garde nationale de Washington. L’autorisation a été accordée à la suite d’une demande des autorités fédérales. Les troupes ont assuré une surveillance 24 heures sur 24 au Capitole américain, et les troupes hors service ont été photographiées en train de dormir dans les couloirs des bâtiments.
Le nombre accru de membres de la Garde nationale sera là pour compléter les forces déjà renforcées du FBI, des services secrets américains, du département de la sécurité intérieure, de la police du Capitole américain et du département de la police métropolitaine de Washington.
Des membres de la Garde nationale montent la garde derrière les clôtures érigées autour du Capitole américain à Washington le 16 janvier 2021. (Spencer Platt/Getty Images)
Des soldats de la Garde nationale de Virginie traversent l’est du Capitole américain pour rejoindre leur poste de garde à Washington le 16 janvier 2021. (Samuel Corum/Getty Images)
Avant de démissionner de son poste, l’ancien secrétaire par intérim du ministère de la Sécurité intérieure, Chad Wolf, a confirmé le 11 janvier qu’il avait donné l’ordre aux services secrets américains de commencer les opérations de sécurité nationale pour l’inauguration à partir du 13 janvier.
L’Administration de la sécurité des transports (TSA) a également renforcé ses mesures de sécurité avant l’inauguration. L’administrateur de la TSA, David Pekoske, a déclaré dans un communiqué que l’agence traite actuellement des centaines de noms avec les forces de l’ordre dans le cadre d’une évaluation des risques. L’agence ajoutera également des niveaux de sécurité supplémentaires dans les trois aéroports de la région de Washington.
« Ces niveaux de sécurité comprennent davantage d’équipes canines chargées de l’application de la loi et de la détection des explosifs, un contrôle aléatoire des portes d’embarquement, un nombre accru de policiers de l’air fédéraux sur certains vols, et des équipes de prévention et d’intervention intermodales visibles supplémentaires pour assurer une plus grande présence de sécurité dans certains centres de transport ferroviaire », a détaillé M. Pekoske.
Une personne traverse la rue à un barrage routier surveillé par la garde nationale du 112e régiment d’infanterie de Pennsylvanie à Washington le 16 janvier 2021. (Joe Raedle/Getty Images)
Des gardes nationaux de Pennsylvanie montent la garde à Washington le 15 janvier 2021. (Joe Raedle/Getty Images)
Madame le maire de Washington, Muriel Bowser, et les responsables de la sécurité ont également exhorté les Américains à rester chez eux pour assister virtuellement à l’inauguration.
« Nous savons que c’est la bonne requête pour notre sécurité et notre santé publique », a-t-elle affirmé le 15 janvier.
Les responsables de Washington estiment que l’inauguration coûtera environ 45 millions de dollars en raison du renforcement des mesures de sécurité. Jusqu’à présent, le Congrès a approuvé 34,9 millions de dollars, a précisé Christopher Rodriguez, directeur de l’Agence pour la sécurité intérieure et la gestion des urgences (Homeland Security and Emergency Management Agency) de Washington, lors d’une conférence de presse le 15 janvier.
M. Rodriguez a expliqué que ce montant tenait compte des déficits que le district avait accumulés « en raison du nombre accru de manifestations pour le premier amendement », observé tout au long de l’année 2020.
En 2017, la sécurité pour l’investiture du président Donald Trump a coûté environ 27 millions de dollars, selon M. Rodriguez, soit environ 7 millions de plus que les 19,995 millions de dollars approuvés par le Congrès.
Libertés civiles
Le sénateur Rand Paul (Parti républicain, Kentucky) a critiqué la façon dont le gouvernement et les autorités ont réagi aux événements du 6 janvier, notant que les libertés civiles de l’individu peuvent être perdues « très rapidement » en temps de crise.
« Vous connaissez le gouvernement. Ils réagissent soit de manière insuffisante, soit de manière excessive. Je pense donc qu’il y avait trop peu de sécurité la semaine dernière, et maintenant nous allons devenir une zone militarisée », a fait remarquer Rand Paul dans une interview lors de l’émission Ingraham Angle de Fox News.
« Et ils vérifient les membres du Congrès lorsqu’ils entrent, pour voir s’ils ont un crayon ou un stylo bien taillé. Donc, c’est devenu ridicule. Et donc on va voir ce qui se passe, et si c’est permanent. Mais la plupart des gens qui écrivent sur les libertés civiles disent qu’en temps de guerre, ou en temps de stress, ou en temps de crise, vous perdez vos libertés civiles très rapidement. »
Il a également noté qu’une fois les libertés civiles américaines perdues, « il est très difficile de les récupérer ».
Le sénateur Rand Paul (Parti républicain, Kentucky) dans le métro du Capitole à Washington le 4 février 2020. (Charlotte Cuthbertson/Epoch Times)
« Parce que le gouvernement, une fois qu’il a pris de l’ampleur, ne veut jamais renoncer à cela. Mais oui, nous devons résister à cela. Et nous devons avoir la sécurité, évidemment. Mais je pense que vivre dans un état de guerre avec […] nous avons des troupes au Capitole, elles restent au Capitole. Ils forment des pelotons et campent au Capitole. Donc je comprends que la semaine dernière, nous n’étions pas préparés, et c’était un vrai problème, et je regrette tout ce qui s’est passé la semaine dernière avec ça, mais en allant de l’avant, cette semaine, je pense que nous – il y a un danger d’exagération », dit-il.
Le vice-président Mike Pence a dit, lors d’un briefing sur la sécurité le 14 janvier, que l’administration Trump s’engageait à assurer une transition sûre du pouvoir à Joe Biden.
« Nous avons tous vécu ce jour-là, le 6 janvier. Et comme le président l’a clairement indiqué hier, nous sommes déterminés à assurer une transition ordonnée et une inauguration en toute sécurité. Le peuple américain ne mérite rien de moins », a déclaré M. Pence.
Le 16 janvier, la police du Capitole a annoncé qu’elle avait arrêté un homme qui avait présenté une accréditation non gouvernementale lors d’un contrôle de sécurité le 15 janvier. L’homme, Wesley Allen Beeler, 31 ans, de Virginie, portait une arme de poing à la vue de tous dans son véhicule, et une fouille de sa voiture a révélé de nombreuses munitions, selon les autorités.
Il a été accusé de port de pistolet sans permis, de possession d’une arme à feu non enregistrée et de possession de munitions non enregistrées.
M. Beeler a confié aux médias, après sa libération le 16 janvier, qu’il travaillait comme agent de sécurité engagé dans le centre-ville de Washington, selon le Washington Post. Il a avoué avoir oublié que son arme à feu était dans son camion lorsqu’il a quitté son domicile en Virginie, où il a un permis de port d’arme.
« Je me suis arrêté à un poste de contrôle après m’être perdu à Washington parce que je suis un campagnard », a-t-il expliqué au journal. « Je leur ai montré le badge d’inauguration qui m’a été remis. »
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Janita Kan est une rédactrice basée à New York qui couvre les sujets de l'actualité. Avant de rejoindre The Epoch Times, elle était analyste principale de données dans le secteur public. Elle est admise comme avocate en Australie.