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Manifestations du 1er mai: près de trois quarts des gardés à vue à Paris relâchés sans poursuites

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281 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre la manifestation du 1er mai.

Photo: d'illustration, Ameer Alhalbi/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Près de trois-quarts des personnes placées en garde à vue en marge de la manifestation du 1er mai, lundi à Paris, ont été relâchées sans poursuites, selon un bilan communiqué mercredi à l’AFP par le parquet de Paris.
« 281 personnes ont été placées en garde à vue » dans le cadre de cette manifestation, a rappelé le ministère public, précisant dans ce bilan établi en milieu de journée mercredi que « 129 ont donné lieu à une décision de classement sans suite » et « 74 ont donné lieu à une convocation ou une présentation devant le délégué du procureur en vue d’une mesure alternative aux poursuites ».
Dix de ces gardes à vue ont donné lieu à des jugements selon des procédures d’ordonnance ou de composition pénale, quinze personnes ont été présentées à des magistrats en vue d’audiences correctionnelles ultérieures, a aussi indiqué le parquet. Vingt-cinq personnes placées en garde à vue devaient passer en comparution immédiate.
Selon une journaliste de l’AFP présente au Tribunal judiciaire de Paris mercredi après-midi, une dizaine de dossiers ont été audiencés ce jour, mais le renvoi d’une grande majorité d’entre eux à une date ultérieure a été demandé, comme de droit dans ce type de procédure. Enfin, selon le parquet, 28 gardes à vue ont été levées afin de poursuivre les investigations sous forme d’enquêtes préliminaires.
Dénonciation des gardes à vue « préventives »
De nombreux avocats et défenseurs des Droits de l’Homme dénoncent depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites des interpellations et gardes à vue « préventives ».
Dernier épisode en date, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté Dominique Simonnot a dénoncé dans un courrier du 17 avril adressé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et révélé mercredi « des atteintes graves aux droits fondamentaux » par la police lors de gardes à vue parisiennes.

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Mme Simonnot estime qu’il y a eu un « recours massif » par les forces de l’ordre à ce type de mesures, des « privations de liberté à des fins de maintien de l’ordre public ». Le 21 mars dernier, la Défenseure des droits Claire Hédon s’était elle aussi alarmée de ces interpellations.

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Un total de 540 personnes ont été interpellées en France, dont 305 à Paris, lors des manifestations du 1er mai, a dit mardi Gérald Darmanin, ajoutant que 406 policiers et gendarmes avaient été blessés sur le territoire national.