Adolescente rouée de coups et tondue à Besançon : 4 membres de la famille condamnés en première instance

Par Paul Tourège
23 octobre 2020 22:36 Mis à jour: 24 octobre 2020 00:26

Le père, la mère, l’oncle et la tante d’une jeune fille de 17 ans d’origine bosniaque ont comparu devant la justice ce vendredi pour répondre de faits survenus cet été.

Le vendredi 23 octobre, les parents, l’oncle et la tante d’une jeune fille de 17 ans comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Besançon (Doubs) pour répondre des faits de « violences sur mineur en présence de mineurs et en réunion » qui leur étaient reprochés.

De nationalité bosniaque et de confession musulmane, la victime avait été violemment agressée par plusieurs membres de sa famille le lundi 17 août. Rouée de coups par ses proches, elle avait également été tondue avant d’être placée sous la protection de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Selon elle, sa famille lui reprochait d’entretenir une relation amoureuse avec un jeune homme serbe âgé de 20 ans et de confession chrétienne qui résidait dans le même immeuble qu’elle, dans le quartier des Clairs-Soleils, à l’est de Besançon.

Si le couple se fréquentait depuis 4 ans au moment des faits et que leurs deux familles étaient au courant, l’annonce de leurs projets de mariage auraient provoqué l’ire des proches de l’adolescente.

« Mes parents n’étaient pas d’accord qu’on soit ensemble, alors on a été obligé de fuguer, il n’y avait pas d’autre solution pour se voir », expliquait l’adolescente aux journalistes de France 3 la veille du procès.

« Ils nous ont embobinés. Ils nous ont embobinés pour qu’on revienne à la maison. Quand on est rentré, c’était le chaos général », ajoutait son prétendant.

Une fois de retour au domicile de la jeune fille, la situation s’envenime rapidement.

« Ils ont commencé à la frapper, à lui couper les cheveux et à lui demander pourquoi elle avait choisi un chrétien comme époux. À ce moment-là, je ne savais pas comment réagir, je suis vite parti et j’ai appelé la police », raconte le jeune homme.

Des versions différentes

Si les parents de l’adolescente, dont la demande d’asile avaient été déboutée au mois de décembre 2019 et qui se trouvaient sous le coup d’une procédure d’expulsion depuis le début de l’année 2020, ont bel et bien reconnu l’avoir frappée et lui avoir rasé les cheveux le 17 août, ils contestent toutefois « les violences habituelles qui leur sont reprochées », souligne Me Bresson, leur avocat, auprès de France Télévisions.

« Ils contestent également les raisons religieuses. Ils n’arrivent pas à expliquer le fait de l’avoir tondue. Peut-être qu’une expertise psychiatrique aurait été opportune dans ce dossier, mais malheureusement cela n’a pas été le choix du parquet », poursuit le conseil.

Me Uzan, l’avocat de l’oncle et de la tante de la victime, a également affirmé que « les propos de l’enfant avaient dépassé la réalité ».

« Assurément elle a été tondue. Celui qui a tondu s’est accusé, c’est son propre père et tous les éléments objectifs du dossier démontrent qu’il était seul à y participer », ajoute-t-il.

« […] On peut voir des zones d’ombre si on souhaite voir des zones d’ombre. On a un certificat médical avec une ITT de 14 jours, et ensuite nous avons la parole de l’un contre la parole de l’autre », a pour sa part expliqué l’avocate de la jeune fille pendant l’audience.

Un an de prison dont 8 mois ferme

Les parents de l’adolescente ont finalement été condamnés à une peine d’un an de prison, dont 4 mois avec sursis. Une interdiction de territoire pendant 5 ans a également été prononcée à leur encontre.

L’oncle et la tante de la victime, qui jouissent du statut de réfugiés statutaires, ont eux aussi écopé d’une peine d’un an de prison, dont 4 mois avec sursis. Les prévenus devront verser 6000 euros de dommages et intérêt à la victime au titre du préjudice subi.

Tous les quatre disposent de 10 jours pour faire appel de la décision de justice prononcée par le tribunal correctionnel de Besançon.

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