Après les nombreuses interventions réalisées par ce sapeur-pompier volontaire au cours de ses 40 dernières années, Hervé Voisin doit effectuer une dernière sortie, avant de prendre sa retraite. En effet, pour clore en beauté sa carrière, le soldat du feu défilera sur les Champs-Élysées à Paris, à l’occasion du 14 juillet.
Un métier où l’on « apprend à respecter le grade »
Après avoir connu neuf chefs de centre et servi dans trois casernes différentes, le sapeur-pompier volontaire Hervé Voisin, âgé de 58 ans, prend sa retraite. « Quand on est jeune, cela nous met dans le droit chemin. On apprend à respecter le grade. Après des interventions compliquées, on peut se rattacher et se soutenir entre nous. Les copains sont toujours là pour nous aider », explique Hervé Voisin, ainsi que le relate Actu.fr.
La vie au centre de Carentan-les-Marais (Manche) l’aura marqué de façon indélébile, puisqu’il a passé quarante années de sa vie dans ce métier et qu’il y vit depuis qu’il a 6 ans. Intervenant lors d’accidents, d’incendies, d’inondations ou de tempêtes, l’adjudant-chef Hervé Voisin a sauvé de nombreuses vies, aussi bien humains qu’animales. Il a même aidé trois femmes à accoucher. « Ce sont mes plus beaux souvenirs ! La première fois, c’était avec mon père. La dernière, on a tout fait avec les collègues », souligne-t-il.
Une fin de carrière qui se termine en apothéose, après quoi, il se consacrera à sa famille…
Mais avant de prendre cette retraite amplement méritée, Hervé Voisin effectuera une dernière sortie, magistrale. C’est à l’occasion de la Fête nationale du 14 juillet que l’adjudant-chef défilera sur l’avenue mythique des Champs-Élysées à Paris, devant des milliers de téléspectateurs. Hervé Voisin marchera au pas, aux côtés de 79 autres soldats du feu ayant passé l’épreuve d’une sélection ardue, venus de 20 départements différents. « Je suis très heureux de terminer de cette manière. C’est un grand honneur. On va représenter l’ensemble des sapeurs-pompiers de France ! » a-t-il déclaré à Actu.fr.
Après quoi, il pourra enfin se consacrer à sa famille, à laquelle il n’a pas pu se dévouer comme il l’aurait souhaité, ayant donné la majeure partie de son temps à sa carrière. « Mon seul regret, c’est de ne pas avoir vu mes deux enfants grandir. Mon épouse a aussi passé de nombreuses soirées seule », déplore le cinquantenaire en se souvenant aussi du nombre de fois où il a dû « quitter des soirées […], pour [se] rendre sur des interventions ». « Retraité, je compte être plus proche de mes trois petits-enfants, ma femme et mes enfants », ajoute-t-il.
« Moi-même, j’ai baigné dedans »
Toujours est-il que la passion qui l’a animé durant 40 ans se transmet depuis plusieurs générations, et la reprise du flambeau est assurée. Le grand-père d’Hervé, d’une famille de pompiers depuis quatre générations, avait pour mission d’éteindre les incendies déclenchés par les bombes lors du Débarquement, rapporte par ailleurs le média.
Son père était pompier également, et sa mère, « concierge pour la mairie de Carentan-les-Marais », « répondait aux appels du 18 et appuyait sur la sirène », se rappelle Hervé. Il souligne que sa femme n’est autre que la fille de l’un de ses anciens chefs de centre. Et pour parfaire le tableau, il ajoute que son fils est quant à lui pompier de Paris depuis neuf ans, la reprise du flambeau est donc assurée.
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