Léo, âgé de 13 ans, était une figure au sein du zoo-refuge La Tanière à Nogent-Le-Phaye (Eure et Loir), un village situé à quelques kilomètres de Chartres. Après avoir subi des maltraitances depuis sa tendre enfance, le lion avait été recueilli par ce zoo en août 2019. Dernièrement, son état de santé s’était dégradé à un point tel que, pour abréger ses souffrances, les propriétaires du lieu ont pris la décision d’euthanasier l’animal.
C’est avec le cœur lourd que Francine et Patrick Violas, les fondateurs du zoo-refuge La Tanière, ont annoncé la mort de Léo, ce samedi 15 avril. Voyant que Léo souffrait d’un mal incurable, le couple a « aidé Léo à partir », après l’avoir endormi et lui avoir « fait une piqûre pour arrêter son cœur », ont-ils expliqué dans une vidéo. Ils ont vécu cette journée d’adieu comme terriblement triste.
Castré, dégriffé, mal nourri…
Avant d’être recueilli dans ce zoo-refuge, le lion sans crinière servaient de « Model » animalier pour les touristes sur des plages du Sud de l’Espagne, ou encore dans des boîtes de nuit, rapporte Actu.fr. Pour cela il avait été arraché très jeune à son milieu naturel (comme tant d’autres), pour être ensuite castré et dégriffé, des maltraitances qui sont de véritables tortures et laissant des lourdes séquelles. Enlever les griffes d’un félin est une opération comparable à une amputation de ses premières phalanges et entraîne des infections, soulignent nos confrères.
Sans compter que Léo a aussi vécu d’autres expériences maltraitantes telles que les flashs des photographes dans les discothèques, ce qui a abimé de manière irrémédiable ses yeux, ainsi qu’une mauvaise alimentation l’ayant rendu obèse.
« Plus jamais ça ! »
Léo, après avoir vécu cette vie de torture, a pu goûter à une vie plus sereine auprès du personnel de La Tanière. Mais il a néanmoins dû subir plusieurs opérations, la dernière en date ayant été réalisée le 14 mars dernier. Portant sur sa colonne vertébrale, elle était sa « dernière chance » car une paralysie guettait l’animal. Mais après cela, son état de santé s’est dégradé, ce qui a décidé Francine et Patrick Violas à faire euthanasier l’animal, ne supportant pas de le voir souffrir de la sorte. « Ce n’est pas un échec car l’opération qui a été faite sur Léo est un miracle, elle a fonctionné et permettra à d’autres animaux d’être opérés », a toutefois précisé le couple, soulignant par ailleurs que « tout le monde s’est battu pour lui ».
Même si l’absence de Léo va laisser un grand vide, Francine et Patrick Violas n’abandonneront pas leur combat, car d’autres animaux ont besoin d’eux comme le « frère de cœur » de Léo, Zampa. Ceux qui ont investi 30 millions d’euros pour monter ce refuge – ayant utilisé « toutes leurs économies » en revendant leur ancienne société – veulent continuer de dénoncer cette maltraitance animale. « Quand on voit encore sur les réseaux sociaux des gens qui dansent, qui rigolent et jouent avec des servals ou autres animaux dans des boîtes de nuit, arrêtez de liker ça ! » interpellent-ils.
La Tanière est un refuge qui n’accueille pas un animal « parce qu’il l’intéresse », mais « parce qu’aucune autre solution de survie ne s’offre à lui », précise enfin Actu.fr.
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