Football français : embouteillage à Clairefontaine, les femmes priées de laisser les appartements aux hommes

Par afp
29 mai 2019 19:46 Mis à jour: 12 juillet 2019 20:58

C’est une première depuis l’inauguration de Clairefontaine en 1998 et un défi logistique: les trois sélections, féminine, masculine et Espoirs sont réunies dans la « maison » du football français pour préparer leurs échéances sportives respectives.

Un dîner commun a eu lieu mercredi soir, devant la finale de Ligue Europa entre Chelsea et Arsenal, avec une centaine de couverts dressés dans l’habituelle salle de presse qui jouxte le « château » et quelques photos enthousiastes, dont celle de Wendie Renard et Paul Pogba.

« C’est un plaisir. Ça a plus une valeur symbolique. On va faire en sorte de se retrouver pour partager un moment de convivialité ce soir. C’est un petit clin d’oeil. (…) Évidemment pour les filles, avec cette Coupe du monde chez nous en France, c’est l’événement. On est de tout cœur avec elles », a souligné Didier Deschamps devant les médias avant le repas.

Embouteillage entre les Bleus, les Bleues et les Bleuets

Ce triple rassemblement a aussi provoqué un petit déménagement. Faute de place, les joueuses de Corinne Diacre ont dû laisser le « château » aux garçons. Elles se sont installées au domaine de la Voisine, à l’entrée de Clairefontaine, propriété du groupe Pernod Ricard qui fut longtemps le lieu de rassemblement du XV de France, jusqu’à l’inauguration du Centre national du rugby en 2002 à Marcoussis.

Deschamps a voulu déminer une éventuelle polémique. « Il n’y a pas débat par rapport à ça. C’est temporaire jusqu’à notre départ en Turquie le 7 (pour un match de qualification à l’Euro-2020 le 8 juin). On a fait en sorte de se concerter pour que les trois équipes soient dans les meilleures conditions ».

Les Bleues, comme Eve Périsset, assurent ne pas en prendre ombrage: « Le plus important pour nous c’est de bien travailler, les conditions sont exceptionnelles ici. Nous on a les terrains, c’est très bien », a dit la défenseure du Paris SG.

Au quotidien, elles s’entraînent bien sûr au centre national de Clairefontaine, tournées vers le coup d’envoi de la Coupe de monde contre la Corée du Sud le 7 juin au Parc des Princes. Au château yvelinois, il va falloir gérer avec minutie la logistique, l’alternance des entraînements, conférences de presse, repas. Jusqu’aux moindres détails.

Un programme serré avec 3 sélections, mais un « symbole fort »

« On a investi dans des appareils au niveau de la laverie pour pouvoir faire tourner le linge des trois sélections en même temps », décrit par exemple Christophe Bel, responsable exploitation et événements à la FFF, dans une vidéo diffusée par la fédération.

Pour soigner les trois terrains dédiés aux entraînements, six personnes sont mobilisées, avec une « double tonte journalière » des pelouses.

« Ce n’est pas simple dans l’organisation puisque ce sont des sélections qui ont des besoins assez similaires en termes d’infrastructures sportives, hôtelières et de restauration. Il a fallu qu’on réfléchisse de façon fine à la manière de les accueillir en même temps », décrit Alix Gaillard, en charge du commercial.

L’accueil du public et de la presse a également été modifié et la sécurité renforcée.

Le programme est serré. Ce mercredi par exemple: 13h15, point presse des Espoirs, qui préparent l’Euro des moins de 21 ans en Italie et à Saint-Marin (16-30 juin); 13h30, conférence de presse de deux Bleues; 15h00, Didier Deschamps prend à son tour la parole en vue des matches de ses champions du monde contre la Bolivie (amical le 2 juin), en Turquie et en Andorre (qualifications pour l’Euro-2020 le 8 et 11 juin).

Puis les trois entraînements ou assimilés: 16h00 pour les Bleues, 17h00 pour les Espoirs et 17h30 pour la sortie en VTT des joueurs de « DD ». « Je trouve que c’est une super idée, pour la symbolique d’avoir les trois sélections réunies en même temps », se réjouit Sylvain Ripoll, sélectionneur des Espoirs.

« Ça va permettre ce repas symbolique et hyper convivial, les uns vont pouvoir discuter avec les autres, je trouve que c’est une très très bonne initiative », poursuit-il.

Chez les Bleues, avant le dîner, Eve Périsset espérait échanger avec Antoine Griezmann, « parce que je me retrouve un peu en lui, notamment dans le domaine hors foot où il aime bien plaisanter, taquiner, et je suis pas mal là-dessus moi aussi ».

Epochtimes.fr avec AFP

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.