Un bus amène les touristes dans les lieux les plus atroces de l’histoire du Cambodge

27 mai 2017 09:01 Mis à jour: 23 octobre 2017 18:28

Les touristes de la capitale cambodgienne Phnom Penh peuvent facilement aller au rendez-vous avec l’histoire et avec la mort. Le bus qui effectue le tour « Champs de la mort et Prison S21 » vient les chercher à la porte de leurs hôtels.

Le Cambodge a connu un horrible génocide au cours du règne de Pol Pot (1975-1979) – auparavant membre du Parti communiste français – qui avait tenté de créer sa version d’une société communiste en massacrant en masse et en conduisant des millions de citadins vers les régions rurales pour effectuer des travaux manuels. Entre 1,5 à 2 millions des 7 millions de Cambodgiens ont perdu la vie en étant abattus, étouffés dans des sacs en plastique, tués à coups de bâton ou morts d’épuisement aux travaux forcés dans les champs, accompagnés de pénuries de nourriture.

De nombreux touristes veulent voir de leurs propres yeux les « champs de la mort » qu’ils ont vu dans le film portant le même nom. Aussi, la prison S21, où des dizaines de milliers de personnes ont été torturées, est également devenue une « destination touristique populaire ». Les gens veulent savoir ce qui s’est vraiment passé dans ce coin caché du monde.

Les opérateurs du tour « Champs de la mort et Prison S21 » connaissent bien ce que cherchent leurs clients. Les bus sont fournis d’équipement permettant d’informer en anglais sur l’histoire du régime communiste de Pol Pot et des Khmers rouges.

« Le Musée du génocide ainsi que les champs de la mort étaient deux endroits que nous voulions vraiment visiter lors de notre séjour à Phnom Penh. Le bus a rendu cela très facile et accessible », a commenté  Valeria Maslova, une touriste de Los Angeles.

« Le fait d’avoir eu des commentaires en anglais dans le bus juste avant la visite, permet de préparer notre esprit à ce que nous allons voir, de pouvoir absorber tout cela, ainsi que de tirer des leçons pour que cela ne se répète plus », a-t-elle poursuivi.

Avant la création de cette compagnie de bus, les touristes devaient trouver leur propre moyen de transport pour visiter ces endroits. Et ils devaient s’informer eux-mêmes sur ce qu’ils voyaient.

À l’époque où il a eu lieu, le génocide cambodgien a été largement ignoré par les autres pays. Comme dans le cas du génocide au Rwanda en 1990, le monde a fermé les yeux. Aujourd’hui, beaucoup de gens veulent connaître ce qu’ils ont ignoré auparavant.

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« J’étais dans ma vingtaine lorsque cela se passait dans ce pays et je ne l’ai pas pris au sérieux », a déclaré le pasteur Jeff Winter d’Orlando, en Floride, avant d’ajouter : « Aujourd’hui, lors de ce tour,  je suis vraiment sidéré et très troublé dans mon esprit en pensant que tout cela s’est produit assez récemment. »

« Je suis allé à Dachau, je suis allé à Auschwitz, j’ai visité le Musée de l’Holocauste à Washington et le Musée de l’Holocauste en Israël, à Jérusalem. Je pense que ce que j’ai vu aujourd’hui est beaucoup plus choquant et beaucoup plus désespérant pour mon esprit que même ce que j’avais vu dans les endroits où je suis allé précédemment », a-t-il confié.

Le tour « Champs de la mort et Prison S21 » n’est pas un parcours touristique typique. Cependant, il est très populaire et les opérateurs du tour y ajoutent toujours davantage de bus.

Il semble que les gens veulent apprendre ce qu’ils ne savaient pas, afin de pouvoir espérer que cela ne se répétera pas : « Plus jamais ».

On estime que le communisme a tué au moins 100 millions de personnes, bien que ses crimes ne soient pas recensés et que cette idéologie persiste toujours. Epoch Times tâche d’exposer l’histoire et les croyances de cette doctrine, qui a servi de base à la tyrannie et à la destruction des peuples depuis son émergence. On peut trouver la série complète de ces articles dans la rubrique « Histoire cachée du communisme ».

Version anglaise : Bus takes tourists to sites of Cambodia’s most gruesome history

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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