CHU de Nantes : elle tente d’empoisonner sa collègue promue à un poste plus élevé qu’elle

L'entrée du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nantes, dans l'ouest de la France.
Photo: LOIC VENANCE/AFP via Getty Images
Une habitante de Pornichet (Loire-Atlantique), avait tenté d’empoisonner sa collègue par jalousie, en décembre 2019, celle-ci ayant été nommée à un poste plus élevé qu’elle. Ce lundi, elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal de Nantes (Loire-Atlantique).
Le 10 décembre 2019, une secrétaire du CHU de Nantes – désormais révoquée de la fonction publique – avait mis du détergent dans la gourde de sa collègue, en l’absence de celle-ci, rapporte Le Parisien. À son retour, la collègue avait aussitôt remarqué le produit « abrasif » en portant la boisson à sa bouche. Comme l’empoisonneuse était la seule à connaître l’existence de ce produit détergent et qu’elle avait manifesté une attitude « étrange », les soupçons se sont rapidement portés sur elle.
Ce lundi 25 janvier, la prévenue, une femme âgée d’une soixantaine d’années, a été jugée pour empoisonnement au tribunal de Nantes. Elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire, assortis d’une obligation de soins. Elle devra également verser des dommages et intérêts à la victime. Elle aura également interdiction de contacter la victime, qui, bien qu’elle n’ait pas gardé de séquelles physiques a été sérieusement impactée psychologiquement.
Avant de commettre son acte malveillant, la prévenue était appréciée par ses collègues, qui la considéraient comme « rigoureuse » et « méthodique », précise son avocate. Ayant connu plusieurs mutations « injustifiées » dans le cadre des « mesures d’économies » de l’hôpital, l’ancienne secrétaire du CHU de Nantes a commencé à ressentir un profond « malaise », d’autant plus qu’elle s’était énormément « investie », nous apprend Le Parisien.
Sa dernière mutation en date a été vécue « comme un nouveau coup de massue », une « punition » et une « mise au placard », s’est défendue la prévenue ce lundi. « J’étais arrivée à un point où je n’assumais plus, où je n’y arrivais plus », a-t-elle expliqué à la présidente Florence Sylvestre, ainsi que le relate Actu.fr. D’après le psychiatre qui l’a examinée, cette ancienne employée serait atteinte d’un « syndrome anxio-dépressif majeur », a encore indiqué Le Parisien.
L’avocate de la défense a également estimé que l’hôpital avait une large part de responsabilité dans cette affaire. Elle a indiqué que le « rabaissement » et « l’humiliation » vécue par sa cliente avait fait l’effet d’une « grenade dégoupillée par les services du CHU ».
Quant à la victime, qui occupait alors le poste d’assistante à la direction générale du CHU de Nantes, elle se souvient n’avoir pas éprouvé un quelconque sentiment de « jalousie » à l’égard de son empoisonneuse avant les faits, mentionne Le Parisien. « J’étais en pleine évolution de carrière, j’imagine que ça a été frustrant pour elle », a supposé la plaignante devant les juges du tribunal correctionnel de Nantes ce lundi 25 janvier. Se sentant encore aujourd’hui complètement insécurisée et meurtrie, elle est sous « antidépresseurs et somnifères » et se trouve toujours en arrêt de travail, souligne Actu.fr.

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