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Nigeria : 18 personnes tuées par les forces de sécurité pour non-respect du confinement depuis fin mars

Les forces de sécurité nigérianes ont tué 18 personnes accusées de ne pas respecter les mesures de confinement mises en place dans le pays le plus peuplé d'Afrique pour enrayer l'épidémie de coronavirus, selon un décompte de la commission nationale des droits de l'Homme. 

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Photo: : PIUS UTOMI EKPEI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le nombre de personnes tuées par les forces de sécurité est plus élevé que celui des victimes décédées du virus du PCC au Nigeria où 407 cas ont été recensés, dont 12 morts.
Les forces de sécurité nigérianes ont tué 18 personnes depuis fin mars au Nigeria, accusées de ne pas avoir respecté les mesures de confinement pour tenter d’enrayer l’épidémie de coronavirus, d’après un décompte de la commission nationale de surveillance des droits de l’Homme.
La commission a enregistré 105 actes de violations des droits de l’Homme « perpétrés par les forces de l’ordre » et « 18 personnes tuées » dans des exécutions extra-judiciaires, dans un rapport publié le 15 avril 2020. Le nombre de personnes tuées par les forces de sécurité est plus élevé que celui des victimes décédées du virus du PCC au Nigeria où 407 cas ont été recensés, dont 12 morts. Cet organe officiel a accusé les forces de sécurité d’un « usage disproportionné de la force, d’abus de pouvoir, de corruption et de non-respect des lois nationales et internationales ».
Le virus du PCC, connu communément comme le nouveau coronavirus, s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »
Un climat social extrêmement tendu
Pour lutter contre la propagation de l’épidémie, de nombreux États au Nigeria ont adopté des mesures de confinement  particulièrement strictes à Lagos, Abuja ou dans l’État d’Ogun, où la population a l’obligation de rester à la maison, sauf pour acheter de la nourriture un jour sur deux. Quelques heures seulement avant la fin de la première phase de 14 jours, qui devait s’achever lundi 13 avril, le président Muhammadu Buhari avait annoncé une prolongation de deux semaines supplémentaires, dans un climat social extrêmement tendu et une hausse des actes de criminalité.
Le porte-parole de la police Frank Mba a regretté que « la commission reste trop générale dans ses accusations ». La commission « aurait dû donner des détails sur ceux qui ont été tués par la police, leur nombre exact, leur nom et le lieu de l’incident, ainsi nous pourrions prendre des sanctions adéquates », a-t-il déclaré à l’agence France Presse (AFP).
Des vidéos de violences policières postées sur les réseaux sociaux, où l’on voit des policiers détruire des étals de marché, ou encore tabasser la population ont fait scandale dans le pays, où les forces de sécurité sont régulièrement accusées d’abus de pouvoir et de corruption.

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Un pays sous le seuil de l’extrême pauvreté au monde
Le Nigeria, pays de près de 200 millions d’habitants, compte le plus grand nombre de personnes vivant sous le seuil de l’extrême pauvreté au monde (plus de 87 millions en 2018), selon l’organisation World Poverty Clock.
Les rares aides gouvernementales ne parviennent à calmer ni la faim ni la colère de la population, et la Banque mondiale a mis en garde la semaine dernière contre un risque de « crise alimentaire » en Afrique.