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Disparition de Lydie Logé en 1993 : Monique Olivier avoue son implication dans le meurtre commis par Michel Fourniret

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Monique Olivier, ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, assise dans la salle d'audience lors de son procès à la cour d'assises de Nanterre, le 28 novembre 2023.

Photo: MIGUEL MEDINA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Plus de 30 ans après, Monique Olivier a avoué son implication dans la disparition dans l’Orne de Lydie Logé, une femme de 29 ans que son ex-époux, le tueur en série Michel Fourniret, est soupçonné d’avoir tuée.  
Mme Olivier, mise en examen depuis janvier 2021 pour complicité dans l’enquête concernant cette disparition en décembre 1993, a « reconnu qu’elle était sur les lieux, ce qui est une forme d’aveu pour moi », a déclaré à l’AFP l’avocate de la famille de la victime, Me Corinne Herrmann, confirmant une information de RTL.
Le corps de Lydie Logé n’a jamais été retrouvé.
Ces aveux ont eu lieu « en plusieurs temps » devant la juge d’instruction du pôle des crimes sériels et non élucidés de Nanterre (Hauts-de-Seine), a ajouté Me Herrmann auprès de l’AFP, sans donner davantage de détails sur la teneur des propos de Mme Olivier.
Un transport sur les lieux des faits, en présence de la mise en cause, est prévu jeudi, selon l’avocate.
Selon RTL, Monique Olivier a reconnu que le couple avait enlevé la jeune femme et que Michel Fourniret avait tenté de violer Lydie Logé avant de l’étrangler. Monique Olivier a confirmé le meurtre et avoir participé à la dissimulation du cadavre, toujours selon ce média.

Une photo d’archive datant de 1992 montre le pédophile et tueur en série Michel Fourniret, alors âgé de 50 ans, et sa femme Monique Olivier. (Photo DAVID MARTIN/AFP via Getty images)

Mère d’un garçon de sept ans
Lydie Logé, mère d’un garçon de sept ans, a disparu le 18 décembre 1993 dans le village de Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l’Orne, où elle habitait. Après avoir fait ses courses de Noël avec une amie, dernière personne à l’avoir vu vivante, elle était rentrée chez elle.
Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l’ADN de la mère de Lydie Logé.
Selon Me Herrmann, les investigations ont depuis confirmé que « l’élément pileux trouvé dans le fourgon » appartient bien à la disparue.
Le 22 décembre 2020, le tueur en série avait été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Son ex-épouse, Monique Olivier, est quant à elle poursuivie pour complicité.
L’« Ogre des Ardennes » est décédé quelques mois plus tard, en mai 2021.
Près de trente ans après les faits, en juin 2023, les sœurs de la jeune femme avaient lancé un appel à témoins sur RTL pour tenter d’obtenir des informations sur cette disparition.
« Localiser le corps de Lydie »
La famille attend désormais de Monique Olivier « qu’elle fournisse plus de détails et qu’elle permette de localiser le corps de Lydie », conclut Me Corinne Herrmann auprès de l’AFP.
Mme Olivier est incarcérée après sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin, à l’issue d’un premier procès historique du pôle des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre fin 2023.
Au 1er janvier, le parquet spécialisé de ce pôle unique en son genre, créé en 2022, avait examiné plus de 400 procédures, parmi lesquelles 116 ont fait l’objet de saisines, a indiqué lundi Valérie Courtalon, procureur de la République par intérim de Nanterre, lors de l’audience solennelle de rentrée du tribunal.
Contacté par l’AFP, l’avocat de Monique Olivier, Me Richard Delgenes, n’avait pas réagi dans l’immédiat.