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Driss Ghali: «Cette ultra-violence a réveillé les Français et leur a montré où était le vrai danger»

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Des taches de sang sur le sol devant la salle des fêtes de Crépol (Drôme), où Thomas, un adolescent, est décédé le 19 novembre 2023 après une attaque au couteau lors d'un bal.

Photo: OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Lors de La Matinale présentée par Romain Desarbres ce mardi sur CNews, Driss Ghali a notamment livré son analyse sur la situation dans laquelle se trouve la France, dans le contexte de l’attaque sanglante survenue à Crépol et ayant conduit à la mort de Thomas. Il réclame que « l’État fasse la loi », sans quoi le pays pourrait se retrouver confronté à une guerre civile. 
Ce 28 novembre, l’essayiste Driss Ghali était en direct avec le plateau de La Matinale. Il est revenu sur ce sujet qui fait la Une de l’actualité en ce moment, à savoir « l’ultra-violence ». Si celle-ci touchait jusque-là principalement les banlieues, depuis le drame de Crépol, elle vient de franchir un nouveau cap en se déployant au cœur d’une France rurale. Et cette situation de tension pourrait conduire à « une réaction du peuple », selon l’écrivain.
Cette fuite verbale de la « communication » amènera « vers la guerre civile »
Pointant ce terme « d’ultra-droite », Driss Ghali a indiqué que celui-ci était « la dernière trouvaille du gouvernement ». Selon lui, ce dernier « est aux abois », puisque désormais les Français « se sont réveillés » et n’ont plus peur du terme de « l’extrême droite ».
Celui qui se définit comme un « intellectuel engagé » sur X a enchaîné sur un autre terme, « l’ultra-violence ». « Il y a une ultra-violence, aujourd’hui, des terroristes du quotidien, qui s’est déployée à Crépol mais bien avant ailleurs. Cette ultra-violence a réveillé les Français et les a déniaisés. Elle leur a montré où est le vrai danger », a-t-il poursuivi.
Le « recours » à ce terme de « l’ultra-droite » pourrait demain se muer en d’autres termes et « on inventera autre chose », comme par exemple la « méga-droite », a-t-il souligné. Selon lui, c’est « cette fuite verbale de la communication, qui nous amènera, là pour le coup, vers la guerre civile ».

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Il faut que l’État « dise d’abord le bien et le mal, ce qu’il n’arrive pas à dire »
« On nous dit ‘aucune milice ne fera la loi en France’. Très bien, c’est normal, c’est bien, c’est l’État de droit. Mais il faut que l’État fasse la loi. Il faut que l’État, le gouvernement, le ministère de la Justice dise d’abord le bien et le mal, ce qu’il n’arrive pas à dire. Il a le plus grand mal à nommer les agresseurs, donner leurs noms, donner les motivations, racistes notamment, et à faire la loi », a martelé dans un deuxième temps Driss Ghali.
Face à Romain Desarbres ce mardi, ce spécialiste des relations internationales a indiqué que cette situation allait conduire, « à un moment donné », à « une réaction du peuple, et qui pourra malheureusement être portée au début, par les éléments les plus radicaux, les plus dérangés ».
« C’est l’histoire de l’humanité, ceux qui bougent les premiers, ce sont ceux qui ont un fusible en moins, mais dans tous les camps », a déclaré l’auteur de Une contre-histoire de la colonisation française, un livre dans lequel il démonte les idées reçues sur la colonisation. « Le rôle de l’État c’est de faire son job maintenant et de pas nous faire de la communication pour essayer de culpabiliser les gens. Encore une fois, c’est la double peine », a conclu Driss Ghali.