Pollution au plomb autour de Notre-Dame : « toutes les écoles ouvriront parce qu’il n’y a aucun risque » assure la mairie

Par Epoch Times avec AFP
28 août 2019 09:53 Mis à jour: 28 août 2019 18:52

Un troisième cas d’enfant avec un taux de plomb dans le sang trop élevé a été annoncé mercredi, tandis que la mairie de Paris assure que « rien ne justifie » de repousser la rentrée scolaire dans les écoles situées autour de Notre-Dame.

Ce cas concerne un enfant scolarisé en primaire dans un groupe scolaire situé rue Saint-Benoît, fermé fin juillet en raison d’une concentration élevée de plomb dans les cours extérieures. Sa plombémie a été mesurée à 58µg/l, a précisé l’Agence régionale de santé (ARS).

À quelques jours de la rentrée scolaire, les élèves des écoles situées près de Notre-Dame de Paris doivent-il encore s’inquiéter ? L’incendie du 15 avril a fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb qui se trouvaient notamment dans la charpente de la flèche et la toiture, et des concentrations élevées de ce métal toxique avaient été relevées dans certains établissements scolaires aux alentours de la cathédrale.

L’association environnementale Robin des Bois, qui avait porté plainte contre X en juillet, accusant les autorités d’avoir tardé à réagir et manqué de transparence dans la gestion de la pollution au plomb, juge que « les informations très récemment diffusées par la mairie de Paris ne sont pas fiables » et a demandé mercredi par communiqué le report de la rentrée des classes.

D’après les résultats de l’ARS d’Île-de-France dévoilés début août, sur 164 enfants qui ont été examinés, deux ont dépassé le seuil de « déclaration obligatoire de saturnisme » (au-delà de 50µg/l de sang) et 16 ont dépassé le « seuil de vigilance » (entre 25 et 50 µg/l de sang).

« Cette histoire de seuil est invraisemblable. Le Haut conseil de la santé publique dit que le plomb est une substance « sans seuil », et que toute absorption de plomb dans un organisme humain, et en particulier chez les enfants, représente un danger sanitaire important », déclarait le porte-parole de l’association Jacky Bonne mains.

Exceptés les établissements de la rue Saint-Benoît (6e arrondissement) dont les cours intérieures ont été intégralement refaites durant l’été, les autres écoles et crèches n’ont subi qu’« un prétendu nettoyage par des agents d’entretien » qui ne sont pas des spécialistes de la décontamination, a dénoncé M. Bonnemains, qui exige que « des experts valident ces opérations de décontamination ».  

L’association argue en outre que sur les 55 000 enfants et adolescents scolarisés dans les 1er, 4e, 5e et 6e arrondissements, moins de 200 ont bénéficié d’une plombémie (analyse du taux de plomb dans le sang).

Le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a repoussé mercredi une demande de report de la rentrée scolaire émanant de l’association Robin des Bois, estimant « que rien ne (justifiait) cette position », les taux de concentration au plomb dans les écoles étant selon lui « rassurants » après nettoyage.

« Tout l’été a été consacré à faire des mesures » au sein des écoles et crèches et à les nettoyer, a plaidé Emmanuel Grégoire sur France Info. « Les trois écoles qui présentaient des atypies » et même celles « où il n’y avait par ailleurs aucune mesure anormale » ont fait l’objet « d’une décontamination approfondie », a plaidé le premier adjoint.

« Nous avons toujours dit que nous ne prendrions aucun risque et donc si je peux vous dire aujourd’hui que toutes les écoles ouvriront c’est parce qu’il n’y a aucun risque », a-t-il martelé, affirmant que « tous les taux qui sont engagés sont en dessous des seuils sanitaires ».

 

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