Emmanuel Macron critiqué pour sa position face aux États-Unis et à la Chine

Photo: THIBAULT CAMUS/POOL/AFP via Getty Images
Récemment, le chef de l’État s’est fait le chantre de la « souveraineté » ou « autonomie stratégique » européenne, avec l’idée de renforcer le poids et l’influence de l’UE face à la Chine et aux États-Unis.
À cet égard, son appel, dans des interviews données en Chine, à ne pas être « suivistes » sur la question de Taïwan, en s’adaptant au « rythme américain » ou à une « surréaction chinoise », et à « moins dépendre des Américains » en matière de défense a déclenché un tollé, comme certains propos passés sur l’Ukraine.
« Macron fait des États-Unis les seuls responsables des tensions et non la Chine dont l’objectif est pourtant de prendre le contrôle de Taïwan, de changer le statu quo« , a tweeté Antoine Bondaz, expert à la Fondation pour la recherche stratégique à Paris.
« Une mort cérébrale s’est produite quelque part, pas de doute », ironise le directeur de l’Institut polonais de relations internationales (PISM), Slawomir Debski, en référence à la formule utilisée par le président français à propos de l’Otan.
Les Européens de l’Est, longtemps sous le joug de Moscou, restent très attachés à l’Otan et à la protection américaine et regardent avec suspicion la défense européenne prônée par la France, même si Paris insiste sur le fait que celle-ci est complémentaire et non concurrente de l’Alliance.
Dans une forme de mise au point, la présidence française a souligné mardi matin que M. Macron n’avait jamais appelé l’Europe à se tenir à « équidistance » des États-Unis et de la Chine. « Les États-Unis sont nos alliés, nous partageons des valeurs communes », a-t-elle insisté, alors que plusieurs parlementaires américains de premier plan se sont émus des propos présidentiels.

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