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En Lorraine, les étoiles de Sion alimentent les légendes régionales

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Illustration Pixabay

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Durée de lecture: 4 Min.

À quelques kilomètres de Nancy, sur la colline de Sion, les promeneurs peuvent ramasser des fossiles d’animaux marins en forme d’étoiles. Une légende accompagne ces trouvailles.
Tout bon Lorrain connaît ce lieu, considéré comme « sacré » dans la région du Saintois, en Meurthe-et-Moselle. La colline de Sion-Vaudémont culmine à 540 m et il n’est pas rare d’y voir des promeneurs y gratter le sol, à la recherche de petites étoiles.
Ces fossiles sont des restes de crinoïdes, appelés « lys de mer », des animaux marins de la famille des échinodermes, comme les oursins ou les étoiles de mer. Chaque petite étoile correspond à un segment du squelette calcaire de l’animal et est pourvu d’une rosace en son centre.

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Quand des fossiles alimentent les légendes…
Ces fossiles sont les derniers vestiges de la présence d’une mer qui occupait le site actuel de la Lorraine il y a quelques millions d’années.
« C’était une mer plutôt chaude et assez calme. Quand les animaux mouraient, ils tombaient dans le sol puis se fossilisaient », explique à Actu.fr Laura Gillot, chargée des expositions et ressources à la Cité des paysages de Saxon-Sion. « C’est ce qui donne les étoiles de Sion aujourd’hui. Ces fossiles ont 170 millions d’années, ils datent de l’époque du Jurassique ».

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La présence de ces petites étoiles a aussi alimenté les légendes et superstitions des Lorrains: la légende de Sion est bien connue de tous.
Il est dit qu’une jeune princesse de Vaudémont, montée sur un cheval blanc, rentrait chez elle un soir après une pieuse visite à la Vierge de Sion. À mi-chemin, elle vit surgir de la forêt un cavalier qui, sans doute, la guettait. À son allure, elle comprit qu’il voulait se saisir d’elle et l’outrager. Saisie de frayeur, elle pressa sa monture mais le félon gagna de vitesse et allait l’atteindre. La jeune fille s’écria « Bonne Vierge de Sion, sauvez-moi ! ». Elle s’élança dans le ravin profond et son cheval tomba debout sur une large pierre, où il marqua profondément les quatre fers de ses sabots. Au même moment, la Vierge saisit dans le ciel une poignée d’étoiles que la nuit tombante venait d’allumer et les jeta dans les yeux du cavalier et de sa monture qui, aveuglée, se cabra et tourna bride.
Depuis, chaque année, il est aussi dit que la Vierge descend et jette une pluie d’étoiles pour les jeunes filles souhaitant se marier dans l’année. La légende veut que si une jeune fille trouve 9 de ces étoiles sur ce site du « saut de la pucelle », elle est sûre d’être mariée dans l’année.